De même que les espèces de grands animaux des temps préhistoriques ont dû céder la place à d'autres et s'éteindre, de même devront céder le pas les races humaines privées d'une certaine force intellectuelle, qui, seule, peut leur faire trouver les armes à leur conservation. [...]
Ce n'est pas l'État qui fait naître un certain niveau de culture ; il ne peut que conserver la race, cause première de l'élévation de ce niveau. Dans le cas contraire, l'État peut continuer à exister pendant des siècles sans changement apparent, alors que, par suite du mélange des races qu'il n'a pas empêché, la capacité civilisatrice, et l'histoire même de ce peuple, qui en est le reflet, ont commencé depuis longtemps à subir de profondes altérations. Par exemple, notre État actuel, mécanisme fonctionnant à vide, peut, plus ou moins longtemps, faire encore illusion et sembler vivre, et pourtant l'empoisonnement de la race, dont souffre le corps de notre peuple, amène une déchéance de sa civilisation qui se manifeste déjà d'une façon effrayante.
La condition préalable mise à l'existence durable d'une humanité supérieure n'est donc pas l'État, mais la race qui possède les facultés requises. Il faut savoir que ces facultés existent toujours, et qu'il leur suffit d'être mises en éveil par des circonstances extérieures pour se manifester. Les nations, ou plutôt les races civilisatrices, possèdent ces facultés bienfaisantes à l'état latent quand bien même les circonstances extérieures défavorables ne leur permettent pas d'agir. Aussi est-ce une incroyable injustice que de présenter les Germains des temps antérieurs au christianisme comme des hommes « sans civilisation », comme des barbares. Ils ne l'ont jamais été. C'était seulement la dureté de leur climat de leur habitat septentrional qui leur imposait un genre de vie qui s'opposait au développement de leurs forces créatrices. S'ils étaient, dans le monde antique, arrivés dans les régions plus clémentes du Sud et s'ils y avaient trouvé, dans le matériel humain fourni par des races inférieures, les premiers moyens techniques, la capacité à créer une civilisation qui sommeillait en eux, aurait produit une floraison aussi éclatante que celle des Hellènes. [...]
En particulier, l'enseignement de l'Histoire ne doit pas délaisser l'étude de l'antiquité. L'histoire romaine, si on en possède exactement les grandes lignes, sera toujours le meilleur guide pour le temps présent et pour tous les temps. Nous devons conserver aussi dans toute sa beauté l'idéal grec de civilisation.