Le sociologue Clément Rivière dialogue avec Éloisa (encadrante courrier à La Poste, deux fils de 13 et 11 ans) et Gabrielle (journaliste freelance, une fille de 9 ans, un fils de 3 ans), qui vivent toutes les deux à Paris.
« Éloisa – Ben, c'est‑à‑dire, c'est... les petits cadres moyens qui veulent que leur enfant soit mixé avec la population, donc ils acceptent que leur enfant aille à l'école publique du CP jusqu'au CM2, mais dès qu'il s'agit de les mettre au collège, ils vont essayer par tous les moyens, dérogation, lieu de travail, de les mettre dans des collèges huppés, un peu plus... de plus haut niveau, plus réputés pour faire après un bon lycée, une bonne prépa, etc. Voilà. Moi, tel que je le ressens, c'est comme ça.
Gabrielle – Par rapport à la façon dont j'élève ma fille et ce qu'elle reçoit à l'école, il y a un gouffre. Et ça pose problème. [...] Ça lui pose problème très spécifiquement à elle, ça pose problème à plein de parents, dans le sens où il y a une fuite énorme [...].
Clément R. – Parce que les autres partent ?
Gabrielle – Voilà, il y a une fuite importante. Vers le privé ou vers ceux qui arrivent à avoir des dérogations diverses et variées. »