Le Cid
Rejoignez la communauté !
Co-construisez les ressources dont vous avez besoin et partagez votre expertise pédagogique.
Mes Pages
Introduction
Faire le point
Dossier pédagogique
Compréhension
Groupement thématiques
Prolongement
Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.
Faites défiler pour voir la suite.
L'Empereur Claudius doit épouser Agrippine mais tombe amoureux d'Arrie, elle-même éprise du consul Petus. Claudius a fait tuer le père d'Arrie pour prendre la tête de l'Empire ; elle décide de se venger, mais doit repousser ses avances sans le mettre en colère.
D'où vient qu'en me voyant vous fuyez de ces lieux ?
Quoi ! voulez-vous toujours vous cacher à nos yeux,
Madame, et toute entière à votre inquiétude,
Au milieu de ma cour chercher la solitude ?
Seigneur, dans les malheurs où mes jours sont réduits,
C'est à la solitude à cacher mes ennuis ;
Et surtout dans un jour où votre hymen s'apprête,
Ma douleur importune en troublerait la fête.
Cette fête, sans vous, serait triste pour moi.
Je ne puis être heureux qu'autant que je vous vois.
Ce discours vous surprend ; et je sais bien, madame,
Que, si sur votre cœur il faut régler mon âme,
Le voyant tous les jours dans sa haine affermi,
Je dois n'avoir pour vous que des yeux d'ennemi.
Mais malgré cette loi que votre cœur m'impose,
Un destin plus puissant autrement en dispose :
Et lorsqu'à vous haïr il prétend m'animer,
Je sens trop que le mien ne peut que vous aimer.
Moi !
Ne m'opposez point mes feux pour Agrippine.
Je retire une main que l'amour vous destine,
Et j'ignorais encor' le pouvoir de vos yeux,
Lorsque je lui promis un trône glorieux.
C'est à vous d'y monter. Régnez, régnez, madame ;
Régnez sur les Romains ainsi que sur mon âme.
S'il était ici-bas un rang plus élevé,
Les dieux, et mon amour vous l'auraient réservé.
Mais enfin à vos pieds je mets la terre et l'onde,
L'époux que je vous offre est le maître du monde :
Et, quelque grand qu'il soit, vous voyez toutefois
Que ce maître du monde est soumis à vos lois.
Seigneur, de quelque éclat que votre amour me flatte,
L'excès de vos bontés ne ferait qu'une ingrate [...].
Oubliez des malheurs dont la fin est si belle :
Et ne songez qu'au trône où mon choix vous appelle. [...]
Je ne dis plus qu'un mot. Vous savez mon amour,
Et je ne vois que trop votre haine à mon tour.
Je vous parle en amant ; mais vous pourriez peut-être
Me contraindre à la fin à vous parler en maître.
Du maître ou de l'amant, c'est à vous de choisir.
Je vous laisse, madame, y rêver à loisir.
Claudius, voyant qu'Arrie veut se retirer
Quoi ! voulez-vous toujours vous cacher à nos yeux,
Madame, et toute entière à votre inquiétude,
Au milieu de ma cour chercher la solitude ?
Arrie
C'est à la solitude à cacher mes ennuis ;
Et surtout dans un jour où votre hymen s'apprête,
Ma douleur importune en troublerait la fête.
Claudius
Je ne puis être heureux qu'autant que je vous vois.
Ce discours vous surprend ; et je sais bien, madame,
Que, si sur votre cœur il faut régler mon âme,
Le voyant tous les jours dans sa haine affermi,
Je dois n'avoir pour vous que des yeux d'ennemi.
Mais malgré cette loi que votre cœur m'impose,
Un destin plus puissant autrement en dispose :
Et lorsqu'à vous haïr il prétend m'animer,
Je sens trop que le mien ne peut que vous aimer.
Arrie
Claudius
Je retire une main que l'amour vous destine,
Et j'ignorais encor' le pouvoir de vos yeux,
Lorsque je lui promis un trône glorieux.
C'est à vous d'y monter. Régnez, régnez, madame ;
Régnez sur les Romains ainsi que sur mon âme.
S'il était ici-bas un rang plus élevé,
Les dieux, et mon amour vous l'auraient réservé.
Mais enfin à vos pieds je mets la terre et l'onde,
L'époux que je vous offre est le maître du monde :
Et, quelque grand qu'il soit, vous voyez toutefois
Que ce maître du monde est soumis à vos lois.
Arrie
L'excès de vos bontés ne ferait qu'une ingrate [...].
Claudius
Et ne songez qu'au trône où mon choix vous appelle. [...]
Je ne dis plus qu'un mot. Vous savez mon amour,
Et je ne vois que trop votre haine à mon tour.
Je vous parle en amant ; mais vous pourriez peut-être
Me contraindre à la fin à vous parler en maître.
Du maître ou de l'amant, c'est à vous de choisir.
Je vous laisse, madame, y rêver à loisir.
Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.
Faites défiler pour voir la suite.
Questions
Question 1
Quelles relations entretiennent les personnages cités ? Complétez le schéma ci-dessous.
Question 2
a) Quels sentiments éprouve chaque personnage ? Citez le texte.
Question 3
a) Qu'est‐ce qui est tragique dans cet extrait ?
Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.
Faites défiler pour voir la suite.
EXCLU. PREMIUM
Retrouvez le en format A4.
Une erreur sur la page ? Une idée à proposer ?
Nos manuels sont collaboratifs, n'hésitez pas à nous en faire part.
j'ai une idée !
Oups, une coquille
