1. Sur le doc. 1 dans les populations vivant à faible altitude (cercles vert foncé), on ne retrouve que très rarement la présence des marqueurs génétiques dénisoviens (3 populations seulement, au Bhoutan). À l'opposé, dans les populations vivant à haute altitude (cercles bleus), on observe toujours la présence, en forte proportion, des marqueurs génétiques dénisoviens. On peut même observer des populations où ces marqueurs sont majoritaires.
Dans le doc. 2 , on observe que la fréquence des marqueurs génétiques dénisoviens EPAS1 est d'autant plus forte que l'altitude à laquelle vit la population est importante : par exemple, pour les populations vivant à une altitude inférieure à 1 000 m, la fréquence est comprise entre 0 et 10 %, alors que pour les populations vivant à plus de 3 000 m d'altitude, on trouve des fréquences comprises entre 30 et 80 %. On peut donc en déduire que plus la population testée vit en altitude, plus la fréquence de l'allèle EPAS1 dénisovien est grande.
2. Des arbres phylogénétiques peuvent être réalisés à partir de caractères morpho-anatomiques (forme de la mâchoire, par exemple), mais les rares fossiles découverts sont souvent incomplets ou en mauvais état de conservation. D'autre part, ces caractères peuvent aussi varier entre les individus d'une même espèce : trouver un seul représentant le rend difficile à positionner dans un arbre. À l'opposé, l'ADN ou les protéines peuvent être extrêmement bien conservés dans un tout petit échantillon.
3. Sur l'arbre du doc. 3 le plus proche parent de Xiahe est l'homme de Denisova de la grotte sibérienne. Xiahe appartient donc au genre Homo. D'après l'arbre, il est plus proche évolutivement d'Homo neanderthalensis, car il partage avec lui un ancêtre commun plus récent.
4. Les restes identifiés sont datés d'au moins 160 000 ans : on peut donc en déduire que des dénisoviens occupaient le plateau tibétain bien avant les premiers Homo sapiens. Ces dénisoviens devaient posséder des caractéristiques génétiques leur confèrant des traits adaptatifs à la vie en haute altitude.
5. Dénisoviens et Homo sapiens sont des espèces proches et elles ont dû cohabiter sur les plateaux tibétains. Des hybridations entre ces espèces ont permis des transferts de gènes dénisoviens dans le génome d'Homo sapiens. Quand ces gènes apportent un avantage sélectif (ici une meilleure tolérance au faible taux de dioxygène observé en altitude), ils sont sélectionnés et conservés par les mécanismes de la sélection naturelle.