Depuis l'an 2000, le commerce et les investissements chinois en Afrique ont explosé. La diplomatie chinoise en a été le catalyseur, associant aides et prêts publics en faveur de projets d'infrastructures, ces derniers étant confiés à de grandes entreprises publiques. Ces montages financiers ont pris parfois la forme de package deals prévoyant de rémunérer le partenaire chinois en matières premières. Cette dynamique s'inscrit dans la stratégie nationale chinoise de sécurisation de ses approvisionnements. Dans un second temps, des entreprises chinoises confrontées à un marché intérieur très concurrentiel sont venues chercher de nouveaux débouchés.
Les 2000 entreprises chinoises recensées en 2013 en Afrique [...] sont surtout actives dans le BTP (infrastructures urbaines, routes, chemins de fer, barrages, hydro‑électricité), l'exploitation forestière, l'extraction minière et pétrolière. Les investissements se concentrent dans les pays les mieux dotés en matières premières (Angola, Algérie, RDC) et ceux ayant un grand marché intérieur (Nigeria, Éthiopie, Afrique du Sud). Ils sont portés par environ 1 million de Chinois [...].