« Contrairement à ce qu'on a pensé pendant très longtemps, les femmes préhistoriques faisaient plein d'activités. Elles participaient à la chasse, on peut même envisager que ce sont elles qui ont peint les peintures de Lascaux : rien ne prouve qu'elles ne pouvaient pas le faire. [...] Il n'y a aucune division sexuée du travail prouvée par l'archéologie. [...]

Par exemple, les femmes de Néanderthal chassent : elles ont un bras plus développé que l'autre, ce qui prouve qu'elles devaient lancer une sagaie ! [...] Les premiers préhistoriens étaient tous des hommes, donc ils ont calqué sur le mode de vie des préhistoriques leur système de pensée à eux : ils ont imaginé des femmes préhistoriques qui attendaient dans la grotte, avec leurs enfants, le retour du chasseur... »

Pendant cette enquête, nombreux sont les chercheurs qui ont insisté sur l'originalité de chaque population vivant en Europe pendant le Paléolithique supérieur. [...] Il est peu probable qu'ils aient partagé la même organisation sociale. Les rôles féminins ne peuvent donc pas être généralisés à partir de l'étude d'un seul site archéologique. Maria Vanhaeren [une chercheuse qui travaille sur les bijoux préhistoriques affirme] : « il y a forcément eu des organisations différentes selon les endroits et les moments. Des inversions de rôle ont certainement pu survenir en des temps donnés pour diverses raisons. Notre regard sur la Préhistoire doit être plein de variations ».