Français 1re Bac Pro

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Consultez en avant-première notre cahier de 50 pages sur "Rythmes et cadences de la vie moderne : quel temps pour soi ?"
Objet d’étude 1 - Créer, fabriquer, l’invention et l’imaginaire
S. 1
Secrets de poésie
S. 2
Des maux pour des mots
S. 3
Maudit poète !
Objet d’étude 2 - Lire et suivre un personnage : itinéraires romanesques
S. 4
Le personnage au féminin
S. 5
La vengeance aux deux visages
S. 6
De l’ombre à la lumière
Annexes
Méthode
Révisions
Fiche‑outil 5

Rhétorique

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Les procédés de l'éloquence et de la persuasion
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Pour persuader, souvent la parole a plus de poids que l'or.
Démocrite (vers 460‑370 av. JC), philosophe de l'Antiquité grecque.

La rhétorique regroupe les arts de l'éloquence : l'art de bien s'exprimer en public, l'art d'influencer et de persuader le destinataire de son message en utilisant plusieurs techniques verbales et non‑verbales (les gestes, les mimiques par exemple) et même selon certains de manipuler les autres.

Dans l'Antiquité, un bon orateur était perçu comme le détenteur d'un profond savoir ; il était capable de discourir sur de vastes sujets et de capter l'auditoire quelque soit la thématique abordée. La rhétorique était, à cette époque, une discipline couramment utilisée et théorisée par Cicéron, Aristote ou de nombreux orateurs lors de discours, notamment politiques.

L'art du discours se fonde sur trois éléments :
  • Le logos désigne tous les raisonnements logiques du discours, qui font appel à l'intellect pour convaincre.
    • La peine de mort ne dissuade pas les criminels : elle est donc inutile.
  • Le pathos désigne au contraire tous les éléments qui relèvent de l'émotion, du sentiment, qui visent à susciter l'empathie, l'indignation.
    • Combien d'innocents condamnés à mort par erreur ? Il faut mettre un terme à cette infamie !
  • L'ethos se réfère directement à la personnalité, au caractère de l'auteur ou de l'autrice, à sa façon de se présenter à travers son discours : pour convaincre, il ou elle doit en effet être digne de confiance et compétent(e).
    • Je suis, vous le savez, implacable avec les criminels ; pourtant, la peine de mort me révolte profondément.

L'art rhétorique se compose de cinq parties :
  • l'inventio, la recherche d'idées et d'arguments ;
  • la dispositio, l'organisation du propos ;
  • l'elocutio, le choix des mots et du style ;
  • l'actio, la performance ou l'art oratoire (les gestes, la diction) ;
  • la memoria, les procédés pour mémoriser son discours ;
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Le plaidoyer
C'est un texte argumentatif écrit ou oral visant à défendre une personne ou une cause. Pour atteindre cet objectif, il est recommandé d'utiliser les procédés de l'éloquence et de l'interpellation.

En droit, le plaidoyer est le discours prononcé par les avocats lors d'une audience dans un tribunal.

Exemple :

Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?
Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ?
Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules ?
Ils s'en vont travailler quinze heures sous des meules
Ils vont, de l'aube au soir, faire éternellement
Dans la même prison le même mouvement.
Accroupis sous les dents d'une machine sombre,
Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre,
Innocents dans un bagne, anges dans un enfer,
Ils travaillent. Tout est d'airain, tout est de fer.
Jamais on ne s'arrête et jamais on ne joue.
Aussi quelle pâleur ! la cendre est sur leur joue.
Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las.
Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas !
Ils semblent dire à Dieu : - Petits comme nous sommes,
Notre père, voyez ce que nous font les hommes !
Ô servitude infâme imposée à l'enfant !
Rachitisme ! travail dont le souffle étouffant
Défait ce qu'a fait Dieu ; qui tue, œuvre insensée,
La beauté sur les fronts, dans les cœurs la pensée,
Et qui ferait - c'est là son fruit le plus certain ! -

D'Apollon un bossu, de Voltaire un crétin !
Travail mauvais qui prend l'âge tendre en sa serre,
Qui produit la richesse en créant la misère,
Qui se sert d'un enfant ainsi que d'un outil !
Progrès dont on demande : Où va‑t‑il ? que veut‑il ?
Qui brise la jeunesse en fleur ! qui donne, en somme,
Une âme à la machine et la retire à l'homme !
Que ce travail, haï des mères, soit maudit !
Maudit comme le vice où l'on s'abâtardit,
Maudit comme l'opprobre et comme le blasphème !
Ô Dieu ! qu'il soit maudit au nom du travail même,
Au nom du vrai travail, sain, fécond, généreux,
Qui fait le peuple libre et qui rend l'homme heureux !
Victor Hugo
« Melancholia », Les Contemplations, 1856.

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