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L'État et les mouvements sociaux
L'État face à la rue. Les chefs d'État et de gouvernement voient fréquemment leurs politiques contestées dans la rue : mouvement lycéen et étudiant contre le « SMIC jeune » en 1994, grèves de 1995 s'opposant à la réforme des retraites et de la Sécurité sociale, manifestations de 2016 contre la loi Travail, mouvement des
gilets jaunes en 2018‑2020
.
et manifestations contre la réforme des retraites en 2023.
Ces mouvements sociaux et citoyens ont profondément marqué l'histoire de la V
e République et font partie intégrante de la vie politique républicaine (
).
Un blocage récent. Depuis 2007, les mouvements sociaux n'ont plus réussi à faire céder les gouvernements successifs. Malgré l'ampleur des manifestations du printemps 2016, le gouvernement Valls fait par exemple adopter la loi El Khomri, qui réforme le code du Travail. Les mouvements sociaux des années 2017‑2020 sont en outre marqués par un durcissement de la répression policière.
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Des nouveaux droits
La loi sur la parité. Sous l'impulsion des mouvements
féministes qui défendent l'égalité entre les sexes et luttent contre la domination masculine, les femmes conquièrent progressivement plus de droits : droit de travailler sans l'autorisation préalable de leur époux, légalisation de l'IVG, etc. Après un premier échec en 1982, la loi sur la
parité du 6 juin 2000 oblige les partis politiques à présenter un nombre égal d'hommes et de femmes aux élections. La loi du 4 août 2014 généralise le principe de la parité à l'ensemble des secteurs de la vie sociale.
Vers le mariage pour tous. À la suite d'une mobilisation de mouvements citoyens de défense des droits
LGBTI+, le gouvernement Jospin adopte en 1999 le PACS, permettant aux personnes de même sexe de s'unir par contrat. En mai 2013 est votée la loi
, ouvrant aux personnes de même sexe la possibilité de se marier.
Les inégalités persistent. Malgré les lois sur la parité, les inégalités femmes‑hommes persistent : du côté du travail professionnel les femmes gagnent encore 24 % de moins que les hommes. À partir de 2017, suite au mouvement « MeToo », les luttes féministes se centrent également sur la question des violences sexuelles et sexistes (
), du harcèlement et des
féminicides.