En 1516, Érasme propose une nouvelle traduction en grec de la Bible, appuyée sur les nouvelles méthodes d'étude des textes qu'inventent les humanistes.

Le soleil est un bien commun, offert à tout le monde. Il n'en va pas autrement avec la science du Christ [...]. Je suis tout à fait opposé à l'avis de ceux qui ne veulent pas que la Bible soit traduite en langue commune pour être lue par les gens du peuple [...]. Je voudrais que les plus humbles des femmes lisent les Évangiles, les Épîtres de Paul. Puisse ce livre être traduit en toutes les langues de sorte que les Écossais, les Irlandais, mais aussi les Turcs et les Sarrasins¹ soient en mesure de le lire et de le connaître.

Le tyran administre son État par la violence, par la ruse et par les moyens les plus perfides : il n'a en vue que son intérêt particulier. Le vrai roi s'inspire de la sagesse, de la raison, de la bienfaisance, il ne pense qu'au bien de l'État [...]. Un bon prince n'accepte jamais aucune guerre, excepté quand, après avoir tout tenté, il ne peut l'éviter par aucun moyen [...]. Que le prince vraiment chrétien réfléchisse à la différence entre l'homme, né pour la paix et l'amour, et les bêtes sauvages, nées pour le vol et la guerre.