Avec un camarade, apprenez par cœur ces répliques et mettez-les en scène. À vous de bien mettre le ton et la gestuelle qui conviennent à ce passage comique.
SILVIA. – Ah ! Nous y voilà ! Il ne manquait plus que cette façon-là à mon aventure. Que je suis malheureuse ! [...] Lève-toi donc, Bourguignon, je t'en conjure ; il peut venir quelqu'un. Je dirai ce qu'il te plaira ; que me veux-tu ? Je ne te hais point. Lève-toi ; je t'aimerais, si je pouvais ; tu ne me déplais point ; cela doit te suffire.
DORANTE. – Quoi ! Lisette, si je n'étais pas ce que je suis, si j'étais riche, d'une condition honnête, et que je t'aimasse autant que je t'aime, ton cœur n'aurait point de répugnance pour moi ?
S. – Assurément.
D. – Tu ne me haïrais pas ?
S. – Volontiers. Mais lève-toi.
D. – Tu parais le dire sérieusement, et, si cela est, ma raison est perdue. [...]
M. ORGON (qui est au courant de tout, s'approchant). – C'est bien dommage de vous interrompre ; cela va à merveille, mes enfants ; courage !
S. – Je ne saurais empêcher ce garçon de se mettre à genoux, monsieur. [...]
M. O. – [...] J'ai à te dire un mot, Lisette, et vous reprendrez votre conversation quand nous serons partis. Vous le voulez bien, Bourguignon ?