Philippe Pétain est jugé, comme de nombreux responsables du régime
de Vichy, en août 1945 par la Haute Cour de justice créée en 1944.
Pendant quatre années, [...] j'ai assuré aux Français la vie
et le pain, j'ai assuré à nos prisonniers le soutien de la
Nation. [...] Pendant que le général de Gaulle, hors de
nos frontières, poursuivait la lutte, j'ai préparé les voies de
la libération. [...] Je représente une tradition qui est celle
de la civilisation française et chrétienne, face aux excès de
toutes les tyrannies.
Déclaration du Maréchal à son procès, le 23 juillet 1945.
Philippe Pétain est condamné à mort, mais sa peine est commuée
en détention à perpétuité par le général de Gaulle. Il meurt, assigné
à résidence, en 1951.
Le gouvernement de Pétain, né [...] d'un abus de
confiance, [...] s'est maintenu en collaborant avec
Hitler. Cela, messieurs, c'est la trahison. [...] 150 000
fusillés, 750 000 mobilisés pour aller travailler en Allemagne ; [...] ; 110 000 réfugiés politiques, 120 000 déportés
[...]. Cette politique a jeté le doute sur la France, sur
la fidélité à ses engagements, sur son honneur. [...] C'est
le crime auquel je ne vois ni atténuation ni excuse, et
auquel une cour de justice chargée d'appliquer la loi ne
peut qu'appliquer une peine, la plus haute.