C'est peu de dire aimer, Elvire : je l'adore ;
Ma passion s'oppose à mon ressentiment ;
Dedans mon ennemi je trouve mon amant ;
Et je sens qu'en dépit de toute ma colère,
Rodrigue dans mon cœur combat encor mon père.
Pierre Corneille
Le Cid, III, 3, 1637.
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Retenir
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Certains mots employés au XVIIe siècle ont disparu aujourd'hui ; d'autres avaient un sens différent, souvent plus proche
de leur étymologie latine.
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L'amour
Aimable : digne d'être aimé.
Appas : charmes d'une femme.
Ardeur : passion.
Baiser : donner un baiser.
Charmer : ensorceler.
Embrasser : tenir dans ses bras.
Faire l'amour : courtiser.
Faveur : preuve d'amour.
Feu / flamme : passion amoureuse.
Hymen, hyménée (masc.) : mariage.
Inclination : sentiment amoureux.
Joug amoureux : soumission à l'amour.
Languir : attendre de façon douloureuse.
Maîtresse : celle qui est aimée.
Transports : vive émotion, sentiment passionné.
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La morale
Cœur :
siège des émotions ;
courage ;
valeurs morales.
Générosité :noblesse de l'âme, tempérance.
Honnête : vertueux.
Libertinage : liberté de mœurs et/ou athéisme.
Probité : droiture de cœur et d'esprit.
Superbe : orgueilleux, fier.
Vain :
inutile ;
orgueilleux.
Vertu : volonté de faire le bien.
Vice : attirance vers le mal.
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Le destin, la religion
Fortune : sort, destin.
Profane : qui ne respecte pas la religion.
Temple : tout édifice consacré à Dieu (donc parfois
une église).
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La tristesse
Affliction : peine morale, tristesse intense.
Ennui : tourment, douleur, tristesse.
Souffrir : accepter, supporter.
Soupirs : gémissement.
Tourments : souffrances.
Trouble : bouleversement profond.
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La vie en société
Caresses : politesses.
Commerce : relation.
Compliments : paroles de politesse.
Décevoir : tromper.
Entendre : comprendre.
Gloire :
l'honneur, l'estime, la réputation que la
vertu et le mérite attirent à quelqu'un ;
le bonheur lorsqu'on est au paradis.
Ouïr : entendre.
Sang, race : famille, lignée.
Soin : attention.
Zèle : dévouement.
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La mort, le deuil
Fatal : qui cause la mort.
Fer : épée (métonymie).
Funèbre : lié à l'enterrement.
Funeste : qui annonce le malheur, la mort.
Trépas : la mort.
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Vérifier
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2
Dans les listes de mots suivants, identifiez l'intrus.
1.
2.
3.
4.
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S'exercer
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3
À quels mots faut-il faire attention pour ne pas
faire de contresens ? Expliquez leur sens dans ces vers et
donnez leur sens actuel.
1.
De votre accueil, je le confesse,
Se plaint ici mon amoureuse ardeur ;
Et j'attendais de votre coeur
D'autres transports de joie et de tendresse.
Molière
Amphitryon, II, 2, 1668
2.
Ils s'aiment ! Par quel charme ont-ils trompé mes yeux ?
Jean Racine
Phèdre, IV, 6, 1677
3.
Avez-vous entendu cette superbe reine, Seigneur ?
Jean Racine
Athalie, II, 8, 1691
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4
Réécrivez en prose cet extrait de Polyeucte, en
utilisant un langage courant actuel.
Tu me quittes, ingrat, et le fais avec joie ;
Tu ne la caches pas, tu veux que je la voie ;
Et ton coeur, insensible à ces tristes appas,
Se figure un bonheur où je ne serai pas !
C'est donc là le dégoût qu'apporte l'hyménée ?
Pierre Corneille
Polyeucte, IV, 3, 1642.
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5
a. À quels mots faut-il faire attention pour ne pas
faire de contresens ? Expliquez leur sens dans le texte et donnez
leur sens actuel.
b. Relevez le champ lexical du conflit.
c. Reformulez la situation avec vos propres mots.
THÉRAMÈNE –
J'entends. De vos douleurs la cause m'est connue,
Phèdre ici vous chagrine, et blesse votre vue. [...]
HIPPOLYTE. –
Sa vaine inimitié n'est pas ce que je crains.
Hippolyte en partant fuit une autre ennemie.
Je fuis, je l'avouerai, cette jeune Aricie,
Reste d'un sang fatal conjuré contre nous.
THÉRAMÈNE. –
Quoi ! vous-même, Seigneur, la persécutez-vous ?
Jamais l'aimable soeur des cruels Pallantides
Trempa-t-elle aux complots de ses frères perfides ?
Et devez-vous haïr ses innocents appas ?
Jean Racine
Phèdre, I, 1, 1677.
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7
a. Relevez les termes appartenant au champ lexical
du sentiment.
b. Que signifie ici le mot « commerce » ?
Expliquez comment son sens a évolué aujourd'hui.
L'amour naît brusquement, sans autre réflexion, par
tempérament ou par faiblesse : un trait de beauté nous
fixe, nous détermine. L'amitié au contraire se forme peu
à peu, avec le temps, par la pratique, par un long commerce.
Jean de La Bruyère
« Du Cœur », Les Caractères, 1688.
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8
Répondez à La Bruyère dans un texte argumentatif
qui défendra que l'amour se construit avec le temps.
Vous emploierez les mots suivants dans leur sens classique :
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9
Vers le bac
a. Quels sont les mots évoquant l'amour ?
b. Quels sont ceux qui évoquent la douleur ?
c. Que révèlent ces deux champs lexicaux sur le drame
amoureux de Pauline ?
PAULINE. –
[...]
Parmi ce grand amour que j'avais pour Sévère,
J'attendais un époux de la main de mon père,
Toujours prête à le prendre ; et jamais ma raison
N'avoua de mes yeux l'aimable trahison :
Il possédait mon coeur, mes désirs, ma pensée ;
Je ne lui cachais point combien j'étais blessée ;
Nous soupirions ensemble, et pleurions nos malheurs
Mais au lieu d'espérance il n'avait que des pleurs ;
Et malgré des soupirs si doux, si favorables,
Mon père et mon devoir étaient inexorables.
Enfin je quittai Rome et ce parfait amant,
Pour suivre ici mon père en son gouvernement ;
Et lui, désespéré, s'en alla dans l'armée
Chercher d'un beau trépas l'illustre renommée.
Pierre Corneille
Polyeucte, I, 3, 1642.
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