Avec 10,8 millions de km2 de zone économique exclusive, la France dispose du 2e espace maritime mondial, après celui des États‑Unis. Cette vaste superficie est donnée par la pluralité d'espaces ultramarins. Grâce à eux, la France est présente dans tous les océans du monde. Ces espaces sont reliés à la métropole par des ports comme ceux de Fort‑de‑France (Martinique), Pointe‑à‑Pitre (Guadeloupe), Cayenne (Guyane), Le Port (La Réunion), Nouméa (Nouvelle‑Calédonie) et Papeete (Polynésie française). Répartis dans tous les océans, ces territoires permettent à la France de jouir d'une biodiversité marine exceptionnelle : mangroves, récifs coralliens, atolls immergés. La France cherche ainsi à protéger cette biodiversité. Les ZEE recèlent de nombreuses ressources minérales (notamment des nodules polymétalliques) qui sont, pour l'essentiel, encore non exploitées et pas toutes recensées.
Dans le cadre du programme Extraplac, la France revendique auprès de la commission du plateau continental de l'ONU une extension de sa ZEE pour une surface totale estimée à 2 millions de km2. La Polynésie française, la Guadeloupe, la Guyane, les îles Éparses, La Réunion, Saint‑Paul‑et‑Amsterdam, les îles Kerguelen et la Nouvelle‑Calédonie ont ainsi vu leur ZEE augmenter grâce à ce programme. En obtenant ces terres, la France souhaite à la fois exploiter les ressources marines disponibles mais aussi protéger la biodiversité marine. Cette question de la protection de l'environnement marin fait partie de la stratégie politique sur la scène intenationale pour le pays qui revendique sa responsabilité dans la protection des océans.