Fables et légendes du Japon

Retourner à l'accueil

Enseignant en primaire ?
Accompagnez-nous dans le développement d'une nouvelle collection !
Groupement thématique
Texte 2

Marie-Catherine d'Aulnoy, « Le Nain jaune » (1697)

Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.

Texte

Une reine craint de voir l'une de ses filles, Toute-Belle, demeurer sans époux. Elle décide d'aller voir la fée du désert pour la consulter, or cette dernière est protégée par des lions que seul un gâteau peut amadouer. La reine prépare le gâteau et se met en route. Après avoir marché longtemps, elle trouve le repos sous un arbre. À son réveil, le gâteau a disparu et les lions accourent...

« Hélas ! que deviendrai-je ? s'écria-t-elle douloureusement ; je serai dévorée. » Elle pleurait, et n'ayant pas la force de faire un pas pour se sauver, elle se tenait contre l'arbre où elle avait dormi ; en même temps elle entendit : « Chet, chet ! hem, hem ! » Elle regarde de tous côtés ; en levant les yeux, elle aperçoit sur l'arbre un petit homme qui n'avait qu'une coudée1 de haut ; il mangeait des oranges, et lui dit : « Oh ! reine, je vous connais bien, et je sais la crainte où vous êtes que les lions ne vous dévorent ; ce n'est pas sans raison que vous avez peur, car ils en ont dévoré bien d'autres, et pour comble de disgrâce2, vous n'avez point de gâteau. – Il faut me résoudre à la mort, dit la reine en soupirant ; hélas ! j'y aurais moins de peine si ma chère fille était mariée ! – Quoi ! vous avez une fille ? s'écria le Nain jaune (on le nommait ainsi à cause de la couleur de son teint et de l'oranger où il demeurait) ; vraiment, je m'en réjouis, car je cherche une femme par terre et par mer ; voyez si vous me la voulez promettre, je vous garantirai3 des lions, des tigres et des ours. » La reine le regarda, et elle ne fut guère moins effrayée de son horrible petite figure, qu'elle l'était déjà des lions ; elle rêvait et ne lui répondait rien. « Quoi ! vous hésitez, madame ? lui cria-t-il ; il faut que vous n'aimiez guère la vie ! » En même temps la reine aperçut les lions sur le haut d'une colline, qui accouraient à elle [...]. À cette vue la pauvre reine, plus tremblante que la colombe quand elle aperçoit un milan4, cria de toute sa force : « Monseigneur le Nain, Toute-Belle est à vous ! [...] » Aussitôt l'oranger sur lequel il était s'ouvrit, la reine se jeta dedans à corps perdu ; il se referma, et les lions n'attrapèrent rien.
Marie-Catherine d'Aulnoy
« Le Nain jaune », Contes de fées, 1697.
1. Coudée : environ 50 centimètres.
2. Disgrâce : malheur.
3. Garantirai : protégerai.
4. Milan : oiseau de la famille des rapaces.
Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.
Placeholder pour Walter Crane, illustration du
conte « Le Nain jaune », 1875.Walter Crane, illustration du
conte « Le Nain jaune », 1875.

Walter Crane, illustration du conte « Le Nain jaune », 1875.
Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.
Question 1

Quelle atmosphère règne dans ce texte ? Expliquez votre réponse à l'aide d'éléments précis.
Question 2

À votre avis, comment le conte va-t-il se poursuivre ? Expliquez votre réponse.
Afficher la correction
Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.
EXCLU. PREMIUM

Texte A4

Retrouvez le en format A4.

Une erreur sur la page ? Une idée à proposer ?

Nos manuels sont collaboratifs, n'hésitez pas à nous en faire part.

j'ai une idée !

Oups, une coquille

Utilisation des cookies
Lors de votre navigation sur ce site, des cookies nécessaires au bon fonctionnement et exemptés de consentement sont déposés.