Personne ne peut donc affirmer aujourd'hui
que le chemin de la guerre sera plus court que
celui des inspections1. Personne ne peut affirmer non plus qu'il pourrait déboucher sur un monde
plus sûr, plus juste et plus stable. Car la guerre est
toujours la sanction d'un échec [...]. Monsieur le
Président, à ceux qui se demandent avec angoisse
quand et comment nous allons céder à la guerre,
je voudrais dire que rien, à aucun moment, au
sein de ce Conseil de sécurité, ne sera le fait de
la précipitation, de l'incompréhension, de la
suspicion ou de la peur. Dans ce temple des
Nations unies, nous sommes les gardiens d'un
idéal, nous sommes les gardiens d'une conscience.
La lourde responsabilité et l'immense honneur
qui sont les nôtres doivent nous conduire à donner la priorité au désarmement dans la paix. Et c'est un vieux pays, la France, d'un vieux continent comme le mien, l'Europe, qui vous le dit aujourd'hui, qui a connu les guerres, l'occupation, la barbarie. [...] Fidèle à ses valeurs, il veut agir résolument avec tous les membres de la communauté internationale. Il croit en notre capacité
à construire ensemble un monde meilleur.
Procédure internationale visant à désarmer l'Irak.