SES 1re Spécialité

Rejoignez la communauté !
Co-construisez les ressources dont vous avez besoin et partagez votre expertise pédagogique.
Ch. 1
Comment un marché concurrentiel fonctionne-t-il ?
Ch. 2
Comment les marchés imparfaitement concurrentiels fonctionnent-ils ?
Ch. 3
Quelles sont les principales défaillances de marché ?
Ch. 4
Comment les agents économiques se financent-ils ?
Ch. 6
Comment la socialisation contribue-t-elle à expliquer les différences de comportement des individus ?
Ch. 7
Comment se construisent et évoluent les liens sociaux ?
Ch. 8
Quels sont les processus sociaux qui contribuent à la déviance ?
Ch. 9
Comment se forme et s’exprime l’opinion publique ?
Ch. 10
Voter : une affaire individuelle ou collective ?
Ch. 11
Comment l’assurance et la protection sociale contribuent-elles à la gestion des risques dans les sociétés développées ?
Ch. 12
Comment les entreprises sont-elles organisées et gouvernées ?
Fiches méthode
Livret bac
Chapitre 5
L'essentiel

Qu'est-ce que la monnaie et comment est-elle créée ?

13 professeurs ont participé à cette page
Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.

1
Qu'est-ce que la monnaie ?

  • La monnaie est souvent présentée comme un bien qui permet de simplifier les échanges. Dans un système de troc, les individus se retrouvent souvent confrontés à la difficulté de faire coïncider les besoins entre eux : si je possède des carottes et que je veux des radis, il faut que je trouve quelqu'un ayant des radis et désirant des carottes. Le troc se retrouve aussi confronté à la difficulté de faire face à l'impossibilité de diviser les produits : si je suis éleveur de chevaux et que je veux une carotte, je ne peux pas couper mon produit en petits morceaux pour obtenir une carotte. La monnaie garantit la liquidité.
  • La monnaie a une fonction déterminante : elle est un intermédiaire des échanges puisque les échanges se font en monnaie. La valeur des produits est comptée en monnaie : elle remplit donc aussi une fonction d'unité de compte. La monnaie remplit aussi une troisième fonction : comme elle permet d'acheter tous les biens à tous les moments, elle peut être gardée pour des échanges futurs et est donc aussi une réserve de valeur. À ce propos, l'économiste britannique John Maynard Keynes indique que la monnaie est un « lien entre le présent et l'avenir ».
  • Historiquement, la monnaie a pris des formes très variées, du coquillage aux pièces d'or en passant par le tabac, ou encore le sel et les billets de banque (monnaie fiduciaire). Aujourd'hui, la monnaie circule principalement par un jeu d'écritures sur des comptes (monnaie scripturale) et elle est très fortement dématérialisée.
  • La monnaie est ainsi au cœur du fonctionnement des économies, mais elle est aussi une réalité sociale et politique. C'est un point qui peut être illustré avec la création de l'euro : la monnaie adoptée par 19 pays témoigne de la volonté politique de faire société à l'échelle européenne. Le fonctionnement des monnaies repose sur la confiance, fondée elle-même sur le lien social et politique. ()
Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.

2
Qui crée la monnaie ?

  • Le droit de frapper la monnaie est historiquement attaché de façon exclusive au détenteur du pouvoir politique : la monnaie est le symbole du pouvoir qu'exerce un individu sur un territoire. Les pièces de monnaie portaient traditionnellement la figure du souverain sur l'une de leur face.
  • Pour comprendre ce qu'est la création monétaire aujourd'hui, il est nécessaire de garder à l'esprit la manière dont fonctionne le système bancaire. Ce dernier est structuré autour d'une banque centrale dont l'activité permet de réguler celle des banques dites de second rang. Dans la zone euro, il y a un système de banques centrales, avec des banques centrales nationales chapeautées par la Banque centrale européenne.
  • La création monétaire se produit principalement quand les banques de second rang accordent un crédit à leurs clients, qui conduit à l'écriture de nouvelles sommes d'argent « à partir de rien » sur les comptes. Cette création est contrôlée par la banque centrale. ()
Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.

3
Comment est gérée la quantité de monnaie en circulation ?

  • La banque centrale a en charge de prêter de l'argent aux banques, qui doivent garder de la monnaie centrale pour faire face aux demandes d'argent liquide de leurs clients et pour équilibrer leurs relations avec les autres banques.
  • Cette monnaie centrale peut être obtenue de deux façons : par un emprunt auprès de la banque centrale ou bien en l'achetant auprès des autres banques. Dans les deux cas, la monnaie centrale est obtenue contre un taux d'intérêt. La banque centrale a la capacité de déterminer ou d'influer sur ces taux par le moyen de ce que l'on appelle les taux d'intérêt directeurs.
  • L'action sur ces taux directeurs est un instrument central de la politique monétaire. En baissant ces taux, la banque centrale rend plus facile le crédit et donc la création monétaire. Inversement, en les augmentant, elle rend plus difficile le crédit et réduit donc la création monétaire.
  • La banque centrale peut aussi imposer aux banques certaines règles qui limitent la création monétaire, telles que les réserves obligatoires : les banques sont obligées de détenir en réserve certaines sommes sous forme d'argent liquide. ()
Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.

4
Comment la politique monétaire peut-elle agir sur l'économie ?

  • L'action de la banque centrale sur la quantité de monnaie en circulation a des effets sur l'activité économique et sur les prix. On parle alors de politique monétaire. En facilitant le crédit, la banque centrale fait une politique monétaire expansionniste, qui peut accélérer la croissance, augmenter l'investissement, diminuer le chômage, mais aussi accélérer l'inflation. À l'inverse, en augmentant les taux d'intérêt, la banque centrale peut lutter efficacement contre une inflation trop forte, mais risque de ralentir la croissance économique, de réduire l'investissement et de creuser le chômage, par une politique monétaire restrictive.
  • Toutes les banques centrales n'ont pas les mêmes objectifs. L'objectif principal de la politique monétaire dans la zone euro est la stabilité des prix. Quand cette stabilité n'est pas remise en cause, il est possible de chercher à soutenir l'activité. La banque centrale américaine (Réserve fédérale ou Fed), elle, ne fixe pas de priorité entre la stabilité des prix et le soutien à l'activité.
  • Pour sortir de la crise économique, après 2008, des politiques monétaires expansionnistes de grande ampleur ont été menées. Elles ont rencontré un certain succès, mais ont vite rencontré leurs limites, ce qui a conduit à la mise en place de politiques monétaires non conventionnelles. ()
Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.

Les notions à connaître

Banque centrale : Institution dont la mission est de décider et de mettre en œuvre la politique monétaire. Elle est à l'origine de l'émission de la monnaie fiduciaire et veille au bon fonctionnement du système bancaire.

Inflation : Situation de hausse cumulée et généralisée des prix dans un pays. Une diminution des taux d'inflation s'appelle la désinflation alors qu'une baisse des prix est désignée par le terme déflation. Un rythme constant d'inflation correspond à une stabilité des prix.

Liquidité : Capacité d'un actif à être immédiatement un moyen de paiement. La monnaie est l'actif le plus liquide. Un placement sur un livret A est moins liquide, car il faut le convertir en monnaie pour payer, mais il s'agit d'une opération facile. Un bien immobilier est beaucoup moins liquide.

Monnaie : Bien qui remplit trois fonctions : celle d'unité de compte, celle d'intermédiaire des échanges et celle de réserve de valeur.

Monnaie centrale : Monnaie émise par la banque centrale, à destination des banques « de second rang ».

Monnaie fiduciaire : Monnaie qui circule sous la forme de pièces et de billets.

Monnaie scripturale : Monnaie qui circule sous la forme d'écritures sur des comptes. Elle correspond principalement aux paiements par virements, cartes bancaires, ou chèques.

Politique monétaire : Action des banques centrales sur la quantité de monnaie, de manière à agir sur l'activité économique et sur les prix, notamment par une action sur les taux d'intérêt. La politique monétaire peut chercher à agir sur l'activité économique ou sur la stabilité des prix.

Politiques monétaires non conventionnelles : Politiques mises en place quand les instruments traditionnels de la politique monétaire, tels que les taux d'intérêt, ne fonctionnent plus.

Réserves obligatoires : Réserves en monnaie centrale que les banques de second rang doivent obligatoirement détenir.

Taux directeur : dans un but de gestion de la liquidité et de politique monétaire. Une baisse du taux directeur rend le financement des activités économiques plus facile : plus de crédits peuvent alors être accordés et la quantité de monnaie croît, ce qui doit agir positivement sur l'activité économique et augmenter le niveau des prix. Le contraire se produit pour une hausse des taux directeurs.
Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.

Supplément numérique

Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.

Attention aux notions

Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.
Ne pas confondre
Monnaie fiduciaire et monnaie scripturale
La première désigne les pièces et billets en circulation alors que la seconde désigne les dépôts qui existent sous forme d'écriture sur les comptes bancaires. Pour les deux formes, la valeur de la monnaie est une convention : ce n'est pas l'objet par lequel circule la monnaie qui lui donne de la valeur.

Banque centrale et banques de second rang
La banque centrale est une institution publique qui a la responsabilité du système bancaire constitué des banques de second rang, qui sont souvent des acteurs privés. La BCE est une banque centrale alors que des banques comme le Crédit agricole, HSBC ou BNP Paribas sont des banques de second rang.

Une erreur sur la page ? Une idée à proposer ?

Nos manuels sont collaboratifs, n'hésitez pas à nous en faire part.

Oups, une coquille

j'ai une idée !

Nous préparons votre pageNous vous offrons 5 essais

Yolène
Émilie
Jean-Paul
Fatima
Sarah
Utilisation des cookies
Lors de votre navigation sur ce site, des cookies nécessaires au bon fonctionnement et exemptés de consentement sont déposés.