14 juillet 1793. La Constitution a été acceptée à Semur
à l'unanimité : on l'a proclamée à nouveau au pied de
l'arbre de la Liberté. Toute la musique y était, on a sonné
les cloches et tiré le canon d'allégresse et d'acceptation.
10 août 1793. Nous avons fait une fête de l'Union en
réjouissance de l'acceptation solennelle [de la Constitution].
[...] On a juré de nouveau le maintien de la Constitution
auprès de l'autel de la Patrie. [...]
Le 31 octobre 1793, on a fêté la nouvelle décade [du
nouveau calendrier], on a fait de la musique, dansé
autour de l'arbre de la Liberté, sonné toutes les cloches,
tiré le canon, brûlé les drapeaux et portraits où il y avait
des signes de la féodalité. [...]
Le 8 novembre on a descendu toutes les cloches, à
l'exception de la cloche Barbe, que l'on garde pour le
culte. Les quatre autres vont être employées à faire des
canons. Le 10 décembre on a pris le reste de l'argenterie
de l'église [...].
Le 24 novembre on a jeté à bas toutes les croix des
rues et des chemins.
Le 20 frimaire (décembre), jour de la décade, on a fait
à Semur une fête en l'honneur de Marat et de Le Peletier.
On s'est assemblé à 10 heures du matin au Directoire [du
district] : toutes les autorités y étaient : district, municipalité,
bureau de conciliation, comités de surveillance.
Les bustes étaient portés sur des brancards ; des jeunes
filles les accompagnaient qui soutenaient les bustes avec
des rubans aux trois couleurs [...].