La révocation de l'édit de Nantes en 1685 met un terme à la liberté de culte des protestants, appelés « réformés ». Désormais, le catholicisme est la seule religion autorisée dans le royaume.

La querelle des jésuites et des jansénistes

À partir du milieu du XVII^e siècle, deux courants s'opposent au sein du catholicisme : les jansénistes et l'ordre des jésuites.
Le motif de discorde est la question de la grâce, c'est-à-dire l'aide accordée par Dieu pour obtenir le salut de son âme.

Finalement, ce sont les jésuites qui l'emportent : l'abbaye de Port-Royal, centre du jansénisme, est rasée en 1711 à la demande de Louis XIV, et le pape condamne le jansénisme en 1713.
Mais la pensée janséniste conserve une influence importante. Des Grieux lui-même s'en inspire pour justifier ses actions.

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Texte 1

« Ô cher ami ! lui répondis-je, c'est ici que je reconnais ma misère et ma faiblesse. Hélas ! oui, c'est mon devoir d'agir comme je raisonne ! mais l'action est-elle en mon pouvoir ? De quel secours n'aurais-je pas besoin pour oublier les charmes de Manon ? »

Antoine-François Prévost,

Manon Lescaut, 1731, p. 134.

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Le siècle des Lumières

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Après la mort de Louis XIV (1715) commence une période d'ébullition intellectuelle appelée « siècle des Lumières ». Touchant la science, la philosophie, la littérature, ce mouvement peut être défini par :

Le rejet des dogmes : l'être humain doit penser par lui-même, sans se fier aux traditions ou à la religion.
La foi en la raison : les penseurs des Lumières valorisent la rationalité et l'expérimentation scientifique.
La recherche du bonheur : la philosophie des Lumières place l'être humain au centre pour œuvrer à son bonheur.

En France, les grands philosophes des Lumières sont Montesquieu, Voltaire, Rousseau, Émilie du Châtelet ou encore Diderot et d'Alembert, qui dirigent la réalisation de la première Encyclopédie.

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Texte 2

Les Lumières se définissent comme la sortie de l'homme hors de l'état de tutelle dont il est lui-même responsable. L'état de tutelle est l'incapacité de se servir de son ¹ sans être dirigé par un autre. Elle est due à notre propre faute lorsqu'elle résulte non pas d'une insuffisance de l'entendement, mais d'un manque de résolution et de courage pour s'en servir sans être dirigé par un autre. Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement ! Telle est la devise des Lumières.

Emmanuel Kant,

Qu'est-ce que les Lumières ?, traduit par Jean-François Poirier et Françoise Proust © Éditions Flammarion, 1991, avec l'aimable autorisation de Flammarion.

1. Entendement : intelligence.