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L'hégémonie américaine en question
Les États‑Unis : toujours la première puissance mondiale. Leur PIB et leur armée sont toujours les plus importants du monde. Barack Obama mène une politique de retour au multilatéralisme, mais depuis lʼélection de
en 2016, les États-Unis prônent plus que jamais lʼunilatéralisme et le
protectionnisme.
La Chine : une puissance ambitieuse. Dirigé depuis 2013 par Xi Jinping, l'« atelier du monde » déploie aujourd'hui ses ambitions mondiales. La Chine affirme sa mainmise sur la mer de Chine méridionale et inaugure en 2017 sa première base à l'étranger, à Djibouti. Aujourd'hui, la Chine possède le deuxième budget militaire mondial et représente la deuxième puissance économique mondiale. Beaucoup concluent dès les années 2010 à la fin de l'hyperpuissance états-unienne (
).
La Russie : le renouveau d'une puissance. Vladimir Poutine, au pouvoir depuis 1999, est parvenu à remettre la Russie au cœur des enjeux mondiaux en usant de l'arme économique (exportations d'hydrocarbures), de l'arme militaire (guerre en Géorgie en 2008, annexion de la Crimée en 2014) et de l'arme diplomatique (soutien au dictateur syrien). Les sanctions économiques et l'exclusion du G8 sont sans effet.
La Russie : une puissance isolée. Vladimir Poutine, au pouvoir depuis 1999, est parvenu à remettre la Russie au coeur des enjeux mondiaux en usant de l'arme économique (exportations d'hydrocarbures) et de l'arme militaire (guerre en Géorgie en 2008, annexion de la Crimée en 2014, invasion de l'Ukraine en 2022). Les sanctions économiques, redoublées depuis le début de la guerre en Ukraine, et l'exclusion du G8 semblent sans effet mais contribuent à isoler la Russie sur la scène internationale.
LʼUnion européenne demeure lʼune des principales puissances économiques mondiales mais ne semble pas en mesure de remettre en question la suprématie des États-Unis. Elle est affaiblie par la crise économique de 2008, par la crise des réfugiés et par la décision du Royaume-Uni de sortir de lʼUE (Brexit), effective en février 2020.
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De nouvelles alliances
Le rapprochement des puissances russe et chinoise. La Chine a intégré l'OMC en 2001 et s'est rapidement rapprochée de la Russie, cette dernière sʼinquiétant de l'extension de l'OTAN et de l'élargissement de l'UE en Europe de l'Est. En 2001, elles créent l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et mènent un premier exercice militaire commun en 2008 en Arménie. À l'ONU, elles opposent régulièrement leur veto aux initiatives portées par la France, le Royaume‑Uni ou les États‑Unis.
L'affirmation des BRICS. En 2009, quatre États choisissent de s'affirmer dans les relations internationales et l'économie mondiale : le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine. L'Afrique du Sud les rejoint en 2011. Ensemble, ils rassemblent 42 % de la population mondiale, 20 % du PIB mondial et 60 % de la croissance mondiale. En 2015, ils créent la Nouvelle Banque de développement (dont le siège est à Shanghai) pour contrebalancer la puissance de la Banque mondiale (dont le siège est à Washington, D.C.).
Les nouvelles routes de la soie. Vaste projet présenté en 2013 par la Chine, il vise à connecter plus d'une soixantaine de pays de la Chine à l'Europe, en passant par l'Asie centrale et la mer Rouge via des traités commerciaux et des infrastructures, à la fois ferroviaires, routières et maritimes. Les investissements sont colossaux et les inquiétudes nombreuses, mais ce projet dessine une nouvelle relation entre la Chine et l'Europe.