Le Menteur

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Explications linéaires
Extrait 5

Les déconvenues d'un père

Acte V, scènes 2 et 3 • v. 1489-1520
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    Extrait

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Étape 1
Première lecture et repérages

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Question 1

a) Lisez les scènes 4 et 5 de l'acte I du Cid de Corneille. Quels liens établissez-vous entre ces deux passages ?
Coup de pouce
L'intertextualité renvoie aux liens existant entre deux textes : réécriture, parodie, pastiche, simple référence, etc.
b) Quels sont, selon vous, le but recherché et l'effet produit ?
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Question 2

Observez la répartition de la parole dans chacune des deux scènes.
a) Comment appelle-t-on ce qui se passe dans la scène 2 ?
b) Qui détient l'essentiel de la parole dans la scène 3 ? Pourquoi  
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Texte numérique

DON DIÈGUE


Ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie !
N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers
Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?
Mon bras, qu'avec respect toute l'Espagne admire,
Mon bras, qui tant de fois a sauvé cet empire,
Tant de fois affermi le trône de son roi,
Trahit donc ma querelle, et ne fait rien pour moi ?
Ô cruel souvenir de ma gloire passée !
Œuvre de tant de jours en un jour effacée !
Nouvelle dignité, fatale à mon bonheur !
Précipice élevé d'où tombe mon honneur !
Faut-il de votre éclat voir triompher le Comte,
Et mourir sans vengeance, ou vivre dans la honte ?
Comte, sois de mon prince à présent gouverneur :
Ce haut rang n'admet point un homme sans honneur ;
Et ton jaloux orgueil, par cet affront insigne,
Malgré le choix du Roi, m'en a su rendre indigne.
Et toi, de mes exploits glorieux instrument,
Mais d'un corps tout de glace inutile ornement,
Fer, jadis tant à craindre, et qui, dans cette offense,
M'as servi de parade, et non pas de défense,
Va, quitte désormais le dernier des humains,
Passe, pour me venger, en de meilleures mains.
Pierre Corneille
Le Cid, Acte I, scène 4, 1660.
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Texte numérique

DON DIÈGUE, DON RODRIGUE

Don Diègue
Rodrigue, as-tu du cœur ?

Don Rodrigue
                         Tout autre que mon père
L'éprouverait sur l'heure.

Don Diègue
                          Agréable colère !
Digne ressentiment à ma douleur bien doux !
Je reconnais mon sang à ce noble courroux ;
Ma jeunesse revit en cette ardeur si prompte.
Viens, mon fils, viens, mon sang, viens réparer ma honte ;
Viens me venger.

Don Rodrigue
                De quoi ?

Don Diègue
                          D'un affront si cruel,
Qu'à l'honneur de tous deux il porte un coup mortel :
D'un soufflet. L'insolent en eût perdu la vie ;
Mais mon âge a trompé ma généreuse envie  ;
Et ce fer que mon bras ne peut plus soutenir,
Je le remets au tien pour venger et punir.
va contre un arrogant éprouver ton courage :
Ce n'est que dans le sang qu'on lave un tel outrage ;
Meurs, ou tue. Au surplus, pour ne te point flatter
Je te donne à combattre un homme à redouter ;
Je l'ai vu, tout couvert de sang et de poussière,
Porter partout l'effroi dans une armée entière.
J'ai vu par sa valeur cent escadrons rompus ;
Et pour t'en dire encore quelque chose de plus,
Plus que brave soldat, plus que grand capitaine, 
C'est…

Don Rodrigue
       De grâce, achevez.

Don Diègue
                         Le père de Chimène.

Don Rodrigue
Le…

Don Diègue
Ne réplique point, je connais ton amour,
Mais qui peut vivre infâme est indigne du jour ;
Plus l'offenseur est cher, et plus grande est l'offense.
Enfin tu sais l'affront, et tu tiens la vengeance : 
Je ne te dis plus rien. Venge-moi, venge-toi ; 
Montre-toi digne fils d'un père tel que moi. 
Accablé des malheurs où le destin me range, 
Je vais les déplorer : va, cours, vole, et nous venge.

Pierre Corneille
Le Cid, Acte I, scène 5, 1660.
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Étape 2
Analyser le texte

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Question 3
Un nouveau Don Diègue
a) Grâce à quels procédés Géronte exprime-t-il son désespoir ?
b) Ce passage est-il comique ? Justifiez votre réponse en vous appuyant sur les niveaux de langue utilisés.
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Question 4
Un fils indigne
a) Relevez les termes qu'emploie Géronte pour qualifier Dorante : quelle image donne-t-il de son fils ?
b) Montrez, dans les termes utilisés, que deux niveaux de langue a priori opposés s'entremêlent.
c) Quel décalage existe-t-il entre Dorante et Rodrigue ?
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Question 5
Deux poids, deux mesures
a) Relisez les deux premières répliques de la scène 3 et comparez-les avec celles de l'extrait du Cid. Montrez que l'intention de Géronte est différente de celle de Don Diègue.
b) Comment les répliques de Dorante, aux vers 1501 à 1510, nous ramènent-elles à la comédie ?
c) Quel champ lexical domine dans les répliques de Géronte, dans les vers 1501 à 1516 ?
d) Quel effet ce contraste produit-il ?
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Question 6
De l'accusation au reniement
a) Aux vers 1511-1516, relevez et interprétez les parallélismes de construction et les antithèses.
b) Quelle évolution constate-t-on aux vers 1516 et 1520 ?
c) Peut-on dire que la parole de Géronte est une parole performative ? Justifiez votre réponse.
Coup de pouce
Une parole performative peut se résumer par la formule « quand dire, c'est faire ». Par sa simple énonciation, elle réalise ce qu'elle exprime, par exemple : « Je te pardonne. »
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Étape 3
Préparer l'introduction et la conclusion

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Question 7
Introduction
Rappelez les différents éléments de l'intrigue qui ont fait naître un sentiment de déshonneur chez Géronte.
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Question 8
Conclusion
Montrez que Dorante peut apparaître comme un double comique de Rodrigue. Aidez-vous de cette complémentaire.
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Préparer la lecture

Écoutez l'extrait lu par des comédiens.

Entraînez-vous à lire en insistant sur le contraste de ton entre Géronte et Dorante.
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Traiter la question de grammaire

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Question 9

Analysez la négation dans les vers 1505 à 1508 : « Et ne savez-vous point avec toute la France / D'où ce titre d'honneur a tiré sa naissance / Et que la vertu seule a mis en ce haut rang / Ceux qui l'ont jusqu'à moi fait passer dans leur sang ? »
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Placeholder pour Mise en scène de Jean-Marie Villégier, Théâtre de l'Athénée, Paris, 1995,
avec Jean-Pierre Baudson (Géronte) et Frédéric Laurent (Dorante).Mise en scène de Jean-Marie Villégier, Théâtre de l'Athénée, Paris, 1995,
avec Jean-Pierre Baudson (Géronte) et Frédéric Laurent (Dorante).
Mise en scène de Jean-Marie Villégier, Théâtre de l'Athénée, Paris, 1995, avec Jean-Pierre Baudson (Géronte) et Frédéric Laurent (Dorante).

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