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Français 3e

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Dictées brevet

Je maitrise les chaînes d'accord

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Textes modifiés en fonction des rectifications orthographiques de 1990.

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Dictée du brevet 1
(voir Cyclades p. 118)

Écrire au tableau : « quatuor », « François Ier », « Charles Quint ».

Longtemps, je me suis couché de bonne heure. Parfois, à peine ma bougie éteinte, mes yeux se fermaient si vite que je n'avais pas le temps de me dire : « Je m'endors. » Et, une demi-heure après, la pensée qu'il était temps de chercher le sommeil m'éveillait ; je voulais poser le volume que je croyais avoir encore dans les mains et souffler ma lumière ; je n'avais pas cessé en dormant de faire des réflexions sur ce que je venais de lire, mais ces réflexions avaient pris un tour un peu particulier ; il me semblait que j'étais moi-même ce dont parlait l'ouvrage : une église, un quatuor, la rivalité de François Ier et de Charles Quint.
M. Proust
Du côté de chez Swann, 1re partie, 1913.
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Dictée du brevet 2
(voir Cyclades p. 120)

Si je suis destiné à vivre, je représenterai dans ma personne, représentée dans mes Mémoires, les principes, les idées, les événements, les catastrophes, l'épopée de mon temps, d'autant plus que j'ai vu finir et commencer un monde, et que les caractères opposés de cette fin et de ce commencement se trouvent mêlés dans mes opinions. Je me suis rencontré entre les deux siècles, comme au confluent de deux fleuves ; j'ai plongé dans leurs eaux troublées, m'éloignant à regret du vieux rivage où j'étais né, et nageant avec espérance vers la rive inconnue où vont aborder les générations nouvelles.
F.-R. de Chateaubriand
Mémoires d'Outre-Tombe, préface testamentaire, 1832.
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Dictée du brevet 3
(voir Cyclades p. 138)

Préciser les majuscules : « Ambassadeur » et « Armée de l'Air ».

Je sentis le sang me bruler la figure, j'entendis les rires derrière mon dos, et déjà [...] elle proclamait, sur le mode inspiré : « Tu seras un héros, tu seras général, [...] Ambassadeur de France - tous ces voyous ne savent pas qui tu es ! » Je crois que jamais un fils n'a haï sa mère autant que moi, à ce moment-là. Mais, alors que j'essayais de lui expliquer dans un murmure rageur qu'elle me compromettait irrémédiablement aux yeux de l'Armée de l'Air, et que je faisais un nouvel effort pour la pousser derrière le taxi, son visage prit une expression désemparée, ses lèvres se mirent à trembler, et j'entendis une fois de plus la formule intolérable [...] : « Alors, tu as honte de ta vieille mère ? »
R. Gary
La Promesse de l'aube, 1960.
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Dictée du brevet 4
(voir Cyclades p. 140)

Vingt ans sont passés et l'homme que je suis, depuis longtemps abandonné de sa jeunesse, se souvient avec beaucoup moins de gravité et un peu plus d'ironie de celui que je fus alors avec tant de sérieux, tant de conviction. Nous nous sommes tout dit et pourtant il me semble que nous nous connaissons à peine. Était-ce vraiment moi, ce garçon frémissant et acharné, si naïvement fidèle à un conte de nourrice et tout entier tendu vers quelque merveilleuse maitrise de son destin ? Ma mère m'avait raconté trop de jolies histoires, avec trop de talent [...], nous nous étions fait trop de promesses et je me sentais tenu. Avec, au cœur, un tel besoin d'élévation, tout devenait abime et chute.
R. Gary,
La Promesse de l'aube, 1960.
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Dictée du brevet 5
(voir Cyclades p. 228)

Écrire au tableau : « Richard-Lenoir ».

Je ne vais plus à la gare, je traine un peu sur le boulevard Richard-Lenoir, c'est un endroit où il y a beaucoup de sans-abris, sur le terreplein central, autour des jardins et dans les squares, ils sont en groupe, chargés de sacs, de chiens, de duvets, ils se réunissent autour des bancs, ils discutent, boivent des canettes, parfois ils rigolent, ils sont gais, parfois ils se disputent. Souvent il y a des filles avec eux, jeunes, elles ont des cheveux sales, des vieilles chaussures et tout. Je les observe de loin, leurs visages abimés, leurs mains écorchées, leurs vêtements noirs de crasse, leurs rires édentés. Je les regarde avec cette honte sur moi, poisseuse, cette honte d'être du bon côté.
D. de Vigan
No et moi, 2007.
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Dictée du brevet 6
(voir Cyclades p. 230)

L'économique parfois les dévorait tout entiers. Ils ne cessaient pas d'y penser. Leur vie affective même, dans une large mesure, en dépendait étroitement. Tout donnait à penser que, quand ils étaient un peu riches, quand ils avaient un peu d'avance, leur bonheur commun était indestructible ; nulle contrainte ne semblait limiter leur amour. Leurs gouts, leur fantaisie, leur invention, leurs appétits se confondaient dans une liberté identique. Mais ces moments étaient privilégiés : il leur fallait plus souvent lutter ; aux premiers signes de déficit, il n'était pas rare qu'ils se dressent l'un contre l'autre. Ils s'affrontaient pour un rien, pour cent francs gaspillés, pour une paire de bas, pour une vaisselle pas faite.
G. Perec
Les Choses, 1965.
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Dictée du brevet 7
(voir Cyclades p. 396)

Quand cette lettre te parviendra, je serai mort fusillé. [...] J'ai profité d'un moment de bousculade pour m'échapper des mains des Allemands. J'ai suivi mes camarades, et ensuite, j'ai été accusé d'abandon de poste en présence de l'ennemi. Nous sommes passés vingt-quatre hier soir au Conseil de Guerre. Six ont été condamnés à mort dont moi. Je ne suis pas plus coupable que les autres, mais il faut un exemple. [...] Je meurs innocent du crime d'abandon de poste qui m'est reproché. Si au lieu de m'échapper des Allemands, j'étais resté prisonnier, j'aurais encore la vie sauve. C'est la fatalité.
Extrait d'une lettre d'H. Floch du 30 mai 1917, recueillie par J.-P. Guéno dans Paroles de Poilus, lettres et carnets du Front (1914-1918), 1998.
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Dictée du brevet 8
(voir Cyclades p. 398)

Ce sont de petits carrés de papier, misérables. Des feuilles mal venues, imprimées ou tapées à la diable. [...] On fabrique comme on peut. [...] Mais le journal parait. Les articles suivent des routes souterraines. Quelqu'un les rassemble, quelqu'un les agence en secret. Des équipes furtives mettent en page. Les policiers, les mouchards, les espions, les dénonciateurs s'agitent, cherchent, fouinent, flairent. Le journal part sur les chemins de France. Il n'est pas grand, il n'a pas bel aspect. Il gonfle des valises usées, craquantes, disjointes. Mais chacune de ses lignes est comme rayon d'or. Un rayon de la pensée libre.
J. Kessel
L'Armée des ombres, 1943.
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Dictée du brevet 9
(voir Cyclades p. 418)

Écrire au tableau : « geôle ».

Un immense travail s'accomplit dans les profondeurs d'un peuple submergé de douleurs et de dégouts et qui se tourne vers les sources pures de l'âme et de l'esprit, comme le prisonnier dans sa geôle vers la lumière de la lucarne. Nous savons que la poésie, les sciences et les arts ont, à l'heure présente, notamment parmi la jeunesse, plus d'amants fervents que jamais. Comment n'être pas saisi par la valeur passionnée des revues clandestines ? [...] Comment ne pas sentir la déchirante qualité de ces poèmes qu'aujourd'hui toute la France récite en secret ?
Ch. de Gaulle
discours à l'occasion du 60e anniversaire de l'Alliance française, 30 octobre 1943.
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Dictée du brevet 10
(voir Cyclades p. 420)

Antigone est au fond de la tombe pendue aux fils de sa ceinture, des fils bleus, des fils verts, des fils rouges qui lui font comme un collier d'enfant, et Hémon, à genoux qui la tient dans ses bras et gémit, le visage enfoui dans sa robe. On bouge un bloc encore et Créon peut enfin descendre. On voit ses cheveux blancs dans l'ombre, au fond du trou. Il essaie de relever Hémon, il le supplie.

Hémon ne l'entend pas, puis soudain [...] il lui crache au visage, et tire son épée. Créon a bondi hors de sa portée. [...] Hémon regarde ce vieil homme tremblant à l'autre bout de la caverne et, sans rien, dire, il se plonge l'épée dans le ventre et il s'étend contre Antigone, l'embrassant dans une immense flaque rouge.
J. Anouilh
Antigone, 1944.
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Dictée du brevet 11
(voir Cyclades p. 316)

Combien de temps faudrait-il qu'il dure leur délire, pour qu'ils s'arrêtent épuisés, enfin, ces monstres ? Combien de temps un accès comme celui-ci peut-il bien durer ? Des mois ? Des années ? Combien ? Peut-être jusqu'à la mort de tout le monde, de tous les fous ? Jusqu'au dernier ? Et puisque les évènements prenaient ce tour désespéré je me décidais à risquer le tout pour le tout, à tenter la dernière démarche, la suprême, essayer, moi, tout seul, d'arrêter la guerre ! Au moins dans ce coin-là où j'étais.

Le colonel déambulait à deux pas. J'allais lui parler. Jamais je ne l'avais fait. C'était le moment d'oser. Là où nous en étions il n'y avait presque plus rien à perdre.
L.-F. Céline
Voyage au bout de la nuit, 1932.
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Dictée du brevet 12
(voir Cyclades p. 318)

Celui qui regarde du dehors à travers une fenêtre ouverte, ne voit jamais autant de choses que celui qui regarde une fenêtre fermée. Il n'est pas d'objet plus profond, plus mystérieux, plus fécond, plus ténébreux, plus éblouissant qu'une fenêtre éclairée d'une chandelle. [...]

Par delà des vagues de toits, j'aperçois une femme mure, ridée déjà, pauvre, toujours penchée sur quelque chose, et qui ne sort jamais. Avec son visage, avec son vêtement, avec son geste, avec presque rien, j'ai refait l'histoire de cette femme, ou plutôt sa légende, et quelquefois je me la raconte à moi-même en pleurant.
Ch. Baudelaire
« Les Fenêtres », Petits poèmes en prose, 1855.
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Dictée du brevet 13
(voir Cyclades p. 336)

Écrire au tableau : « tracts » et « arc-bouté ».

Je suis parti avec les tracts.
Je les enterrés dans la rivière.
J'ai tracé sur le sable un plan...
Un plan de manifestation future.
Qu'on me donne cette rivière, et je me battrai.
Je me battrai avec du sable et de l'eau.
De l'eau fraiche, du sable chaud. Je me battrai.
J'étais décidé. Je voyais donc loin. Très loin.
Je voyais un paysan arc-bouté comme une catapulte.
Je l'appelai, mais il ne vint pas. Il me fit signe. [...]
Moi j'étais en guerre. Je divertissais le paysan.
Je voulais qu'il oublie sa faim. Je faisais le fou. Je faisais
[le fou devant
mon père le paysan. Je bombardais la lune dans la rivière.
K. Yacine
Nedjma, 1956.
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Dictée du brevet 14
(voir Cyclades p. 338)

Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?
Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ?
Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules ?
Ils s'en vont travailler quinze heures sous des meules ;
Ils vont, de l'aube au soir, faire éternellement
Dans la même prison le même mouvement.
Accroupis sous les dents d'une machine sombre,
Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre,
Innocents dans un bagne, anges dans un enfer,
Ils travaillent. Tout est d'airain, tout est de fer.
Jamais on ne s'arrête et jamais on ne joue.
Aussi quelle pâleur ! la cendre est sur leur joue.
V. Hugo
« Melancholia », Les Contemplations, 1856.
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Dictée du brevet 15

Le maitre avait une voix persuasive. Tous les matins, il présentait les cours du jour avant de lancer le programme. La puce supplémentaire insérée dans leurs cerveaux [...] plaçait les élèves dans un état de réceptivité absolue [...]. Le flot d'informations [...] déferlait pendant une vingtaine de minutes, puis maitre Moda donnait des exercices qui, tout en validant les connaissances, sollicitaient la mémoire, la logique, l'esprit d'analyse et de synthèse. C'était à cette occasion que se gagnaient ou se perdaient les places à l'évaluation [...]. Si elle n'était pas la meilleure dans la résolution des problèmes mathématiques [...], Emna montrait une efficacité inégalable en histoire et en sciences physiques.
P. Bordage
« La classe de Maître Moda », Nouvelle vie et autres récits, 2013.
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Dictée du brevet 16

Précisez la majuscule : « Alliés ». Écrire au tableau : « Royal Air Force ».

Tandis que les Alliés, craignant que vous ne les devanciez dans la course à la bombe qu'ils croient mener contre vous, échafaudent des plans pour vous enlever ou vous tuer, vous poursuivez vos tentatives de mise au point d'un réacteur et vous obtenez que de jeunes scientifiques soient libérés de leur fonction militaire pour vous rejoindre dans l'abri relatif de vos « ilots de stabilité » sur lesquels la Royal Air Force ne cesse de déverser une pluie de bombes. Vous vous obstinez à vivre, à faire des enfants qui naissent dans un monde en flammes, un monde si laid que personne ne peut le regarder en face.
J. Ferrari
Le Principe, 2015.

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