Olaudah Equiano a été réduit en esclavage très jeune. Affranchi par l'un de ses maîtres, il s'engage dans la lutte pour l'abolition de l'esclavage.
Capture et transport jusqu'au golfe de Guinée, 1756-1757.
« Un jour où tous nos parents étaient allés à leurs travaux comme d'habitude, deux hommes et une femme franchirent nos murs et, en un instant, sans nous laisser le temps de nous défendre, ils nous bâillonnèrent1, nous lièrent les mains et nous emportèrent vers la forêt [...]. La première chose que je vis en arrivant à la côte [...], six ou sept mois après ma capture [...], fût un navire négrier qui attendait son chargement. »
Traversée sur un navire négrier, 1757.
« Lorsque j'observai tout autour du bateau, je vis une multitude de Noirs de tous âges enchaînés les uns aux autres [...]. Dans la cale, régnait une insupportable et écœurante puanteur. L'étroitesse de l'endroit, la chaleur et l'entassement [...] nous étouffaient presque [...]. »
Marché aux esclaves de Bridgetown, à la Barbade, 1757.
« Après notre débarquement, on nous dirigea vers la cour d'un marchand où nous fûmes parqués comme des moutons, sans souci du sexe ni de l'âge. Nous étions là depuis quelques jours quand on procéda à notre vente. »
L'esclavage, à la Barbade, à Montserrat, puis à Philadelphie, 1757-1766.
« Je fus employé à désherber et à ramasser des pierres dans une plantation. [...] M. King, mon nouveau maître, m'avait acheté car comme je comprenais un peu l'arithmétique, [...] il m'inscrirait à l'école, et me formerait au métier de commis. Il me rebaptisa Gustave Vasa. »
Le maître d'Olaudah Equiano accepte de l'affranchir contre la somme de 70 livres, 10 juillet 1766.
« Ces mots de mon maître furent comme une voix céleste pour moi : en un instant toute mon appréhension2 se transforma en un indescriptible bonheur absolu. »
Empêcher quelqu'un de parler.