1. Rappelez ce qu'est l'interrogation.

2. Analysez la phrase (en justifiant) :

• interrogation directe (précisez le niveau de langue) ou indirecte (précisez la fonction de la subordonnée, le temps du verbe de la subordonnée et justifiez par la concordance des temps) ;
• interrogation totale, partielle ou alternative.

Le cas échéant, identifiez le mot interrogatif, précisez sa classe grammaticale et sa fonction (s'il en a une).

3. Si une manipulation est demandée, effectuez‑la ; sinon, n'hésitez pas à en faire vous‑même pour justifier vos réponses (ex : pour montrer qu'une interrogation est directe, reformulez‑la de manière indirecte en explicitant les différences).

4. Demandez‑vous si la question est rhétorique. Si c'est le cas, qu'exprime‑t‑elle implicitement ?

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.

Analysez l'interrogation dans la phrase suivante : « Homme, es‑tu capable d'être juste ? » (p. 29, l. 1)


1. L'interrogation est le fait de poser une question. Si la question est exprimée de manière directe, la phrase se termine par un point d'interrogation et elle est de type interrogatif ; si elle est exprimée de manière indirecte, la phrase se termine par un point et elle est de type déclaratif.

2. et 3. Dans la phrase à analyser, la question est posée de manière directe, puisqu'elle se termine par un point d'interrogation et qu'il n'y a pas de verbe introducteur. À la forme indirecte, nous aurions par exemple : « Homme, je me demande si tu es capable d'être juste. » L'inversion sujet‑verbe témoigne d'un registre soutenu. Formulée dans un niveau de langue courant, la question serait : « Homme, est‑ce que tu es capable d'être juste ? » et dans un niveau de langue familier : « Homme, tu es capable d'être juste ? »
L'interrogation est totale, car elle porte sur la totalité de l'énoncé et la réponse peut être oui ou non.
On peut remarquer en outre qu'elle commence par une apostrophe : « Homme » renvoie à « tu » et peut être supprimé.

4. Enfin, on peut considérer que, dans cette phrase, Olympe de Gouges ne pose pas réellement une question : comme le souligne l'apostrophe, elle interpelle les hommes (au sens d'individus masculins) pour les amener à réagir. La phrase est en réalité une injonction : la question est rhétorique.

En binôme • a) Analysez les interrogations suivantes en vous aidant de la méthode.
1. « Femmes, qu'y a‑t‑il de commun entre vous et nous ? » (p. 39, l. 117‑118)

2. « [...] pourquoi n'a‑t‑elle pas su faire fortune ? » (p. 42, l. 167‑168)

b) Reformulez l'extrait suivant de manière à obtenir une question directe, que vous analyserez : « [...] voyons si nos sages législateurs penseront sainement sur l'éducation des femmes. » (p. 40, l. 130‑131).

Seul(e) • a) Sans regarder la méthode, notez pour chaque phrase uniquement les mots essentiels (ex : directe, partielle, rhétorique) puis faites l'analyse à l'oral en vous enregistrant.
b) Évaluez‑vous en reprenant vos cours et la méthode.
1. « Que font ces juges de paix ? » (p. 52, l. 349‑350)

2. « Ninon demande quelle est la maitresse de Louis XVI. » (p. 49)

3. « Quels sont les avantages que vous avez recueillis dans la Révolution ? » (p. 38, l. 106‑107)

4. « Cependant la raison peut‑elle se dissimuler que tout autre chemin à la fortune est fermé à la femme que l'homme achète, comme l'esclave sur les côtes d'Afrique ? » (p. 42, l. 160‑162)

En petit groupe • a) Répartissez‑vous

les lectures linéaires

. Sur l'extrait dont vous êtes responsable, identifiez les interrogations.

b) Proposez à un(e) camarade de les analyser puis inversez les rôles.