1. Rappelez en quoi consiste la négation.

2. Dans l'extrait à analyser :

• relevez les termes négatifs employés et précisez leur classe grammaticale ;
• indiquez si la négation est totale, partielle ou exceptive (restrictive) et justifiez votre réponse ;
• si elle ne comporte qu'un seul terme, dites si elle relève d'un niveau de langue familier (omission du ne) ou soutenu (emploi exclusif du ne).

3. Si une manipulation est demandée, effectuez‑la ; sinon, n'hésitez pas à en faire vous‑même pour justifier par exemple qu'une négation est exceptive, qu'elle relève de la langue familière ou soutenue, ou encore pour rétablir des mots sous‑entendus.

4. Si l'extrait à analyser comporte également une ou des négation(s) lexicale(s), relevez‑les.

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Analysez la négation dans l'extrait suivant : « [...] je n'emploierai point l'adulation des courtisans pour vous faire hommage de cette singulière production. » (p. 25, l. 2‑3)


1. La négation est une forme de phrase qui s'oppose à la forme affirmative (une phrase ne peut pas être à la fois affirmative et négative). En français, elle est normalement exprimée à l'aide de deux éléments fonctionnant ensemble.

2.  Dans l'extrait à analyser, elle est exprimée par les adverbes ne (élidé en n' car suivi d'un son vocalique) et point, qui encadrent le verbe conjugué.
La négation est totale : elle porte sur la totalité de l'énoncé. Si l'on supprime ces deux adverbes, le sens de la phrase s'inverse.

3. Au Moyen Âge, point était l'un des noms que l'on ajoutait après le verbe pour renforcer l'adverbe de négation ne (« Je ne vois point » = « Je ne vois pas un seul point »). À la fin du XVIII^e siècle, point, devenu adverbe, avait totalement perdu son sens étymologique, comme on peut le voir dans cette phrase. Synonyme de pas, il était moins rare et relevait d'une langue moins soutenue qu'aujourd'hui.

En binôme • a) Analysez l'expression de la négation dans les extraits suivants en vous aidant de la méthode.
1. « Je ne veux donner qu'un aperçu des choses [...]. » (p. 43, l. 185‑186)

2. « Une femme n'avait besoin que d'être belle ou aimable [...]. » (p. 41, l. 150‑151)

3. « Ce ne sont pas les femmes publiques qui contribuent le plus à la dépravation des mœurs, ce sont les femmes de la société. » (p. 47, l. 247‑248)

4. « Toute société dans laquelle la garantie des droits n'est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n'a point de Constitution [...]. » (p. 37, l. 88‑90)

b) Analysez la négation puis reformulez‑la de manière à obtenir une phrase affirmative : « Nulle femme n'est exceptée [...]. » (p. 34, l. 48).

Seul(e) • a) Sans regarder la méthode, notez pour chaque phrase uniquement les mots essentiels (ex : « nul + ne » pron. + adv, partielle, soutenue) puis faites l'analyse à l'oral en vous enregistrant.

b) Évaluez‑vous en reprenant vos cours et la méthode.
1. « [...] je ne peux aller que là si matin. » (p. 50, l. 307‑308)

2. « [...] pourquoi n'a‑t‑elle pas su faire fortune ? » (p. 42, l. 167‑168)

3. « Le puissant empire de la nature n'est plus environné de préjugés, de fanatisme, de superstition et de mensonges. » (p. 38, l. 99‑101)

4. « La loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires [...]. » (p. 34, l. 51‑52)

5. « Je n'ai jamais pu me persuader qu'une princesse, élevée au sein des grandeurs, eût tous les vices de la bassesse. » (p. 25, l. 10‑12)

En petit groupe • a) Répartissez‑vous

les lectures linéaires

. Sur l'extrait dont vous êtes responsable, identifiez les formes négatives.

b) Proposez à un(e) camarade de les analyser puis inversez les rôles.