Olympe de Gouges - Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne

Retourner à l'accueil

Rejoignez la communauté !
Co-construisez les ressources dont vous avez besoin et partagez votre expertise pédagogique.
Comprendre l'œuvre
Accompagnement à la lecture

Les articles de la Déclaration

Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.

Tous les articles

Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.
Question 1
Comparez à ceux d'Olympe de Gouges. Quel principal changement Gouges a‑t‑elle opéré dans presque tous les articles ?
Afficher la correction
Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.

Article Premier

Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.

Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, 1789Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, 1791
« Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune. »
« La femme nait libre et demeure égale à l'homme en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune. »
Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.

Texte 1

La femme est au singulier, considérée comme genre et non seulement comme une addition d'individus, contrairement au texte d'origine. On voit ici que cette Déclaration est un complément à celle des Droits de l'homme et ne vise pas à la remplacer, puisqu'elle ne revient pas sur le fait que les femmes naissent égales entre elles, ce qui est considéré comme acquis par la première Déclaration.
Sophie Mousset
Olympe de Gouges et les droits de la femme, © Le Félin, 2003.
Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.
Question 2
En vous aidant du Texte 1, expliquez tous les changements opérés par Olympe de Gouges dans l'article I.
Article 1
La femme nait libre et demeure égale à l'homme en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune1.


1. La hiérarchie sociale ne peut donc plus être fondée sur la naissance (comme dans l'Ancien Régime), mais selon la compétence, ce que l'on apporte à la société.

Question 3
En vous aidant de la note p. 32, expliquez le sens de la deuxième phrase avec des exemples concrets. Par exemple, quels pourraient être les problèmes si toutes les personnes d'un lycée avaient exactement le même statut et les mêmes droits ?
Afficher la correction
Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.

Article IV et V

Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.

Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, 1789Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, 1791
« La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits ; ces bornes ne peuvent être déterminées que par la loi. » (Art. IV)
« La liberté et la justice consistent à rendre tout ce qui appartient à autrui ; ainsi l'exercice des droits naturels de la femme n'a de bornes que la tyrannie perpétuelle que l'homme lui oppose ; ces bornes doivent être réformées par les lois de la nature et de la raison. » (Art. IV)
« La loi n'a le droit de défendre que les actions nuisibles à la société : tout ce qui n'est pas défendu par ces lois ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu'elles n'ordonnent pas. » (Art. V)
« Les lois de la nature et de la raison défendent toutes actions nuisibles à la société : tout ce qui n'est pas défendu par ces lois, sages et divines, ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu'elles n'ordonnent pas. » (Art. V)
Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.

Texte 2

Projet de décret. L'Assemblée nationale, voulant réformer le plus grand, le plus universel des abus, et réparer les torts d'une injustice de six mille ans, a décrété et décrète ce qui suit :
  1. Tous les privilèges du sexe masculin sont entièrement et irrévocablement abolis dans toute la France.
  2. Le sexe féminin jouira toujours de la même liberté, des mêmes avantages, des mêmes droits et des mêmes honneurs que le sexe masculin.
Requête des dames à l'Assemblée nationale, novembre 1789.
Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.
Question 4
Article IV
Article IV
La liberté et la justice consistent à rendre tout ce qui appartient à autrui ; ainsi l'exercice des droits naturels de la femme n'a de bornes1 que la tyrannie perpétuelle que l'homme lui oppose. Ces bornes doivent être réformées par les lois de la nature et de la raison.

1. Limites.
a) Selon Gouges, à quelle injustice les lois doivent‑elles permettre de mettre fin ?

b) En quoi cet article fait‑il écho au texte 2 ?

Question 5
Quels sont les « droits naturels » de la femme ? Relisez l'article II.
Article II
Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles1 de la femme et de l'homme : ces droits sont la liberté, la propriété, la sureté2, et surtout la résistance à l'oppression.


1. Qui ne peuvent être supprimés (voir ► ).
2. Sécurité.

Question 6
À quel type de lois Gouges fait‑elle référence ?
Coup de pouce
Reportez vous à .
Afficher la correction
Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.

Article IX

Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.

Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, 1789Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, 1791
« Tout homme étant présumé innocent jusqu'à ce qu'il ait été déclaré coupable, s'il est jugé indispensable de l'arrêter, toute rigueur qui ne serait pas nécessaire pour s'assurer de sa personne doit être sévèrement réprimée par la loi. ;»
« Toute femme étant déclarée coupable, toute rigueur est exercée par la loi. »
Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.
Question 7
a) Quel élément de l'article initial Gouges supprime‑t‑elle ?

b) Sur quoi insiste‑t‑elle davantage ?
Question 8
a) En quoi cette modification peut‑elle sembler surprenante ?

b) Comment la comprenez‑vous ?
Coup de pouce
Mettez en parallèle l'article IX et l'article X.

IX

Toute femme étant déclarée coupable, toute rigueur est exercée par la loi.

X

Nul ne doit être inquiété pour ses opinions même fondamentales. La femme a le droit de monter sur l'échafaud1 ; elle doit avoir également celui de monter à la tribune2, pourvu que ses manifestations ne troublent pas l'ordre public établi par la loi.


1. D'être condamnée à mort (l'échafaud est l'estrade sur laquelle les personnes condamnées à mort étaient exécutées).
2. De prendre la parole en public (la tribune est l'estrade sur laquelle prennent place les orateurs et oratrices dans une assemblée).
Afficher la correction
Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.

Article X

Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.

Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, 1789Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, 1791
« Nul ne doit être inquiété pour ses opinions même religieuses, pourvu que ses manifestations ne troublent pas l'ordre public établi par la loi. »
« Nul ne doit être inquiété pour ses opinions même fondamentales. La femme a le droit de monter sur l'échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la tribune, pourvu que ses manifestations ne troublent pas l'ordre public établi par la loi. »
Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.
Question 9
a) Comment Gouges modifie‑t‑elle la mention des opinions ?

b) Pour quel type d'opinion a‑t‑elle été guillotinée ?
Coup de pouce
Reportez‑vous à .
Question 10
La liberté d'opinion était le cœur de l'article X initial. Quelle autre liberté Olympe de Gouges revendique‑t‑elle ici ?

Question 11
Quel raisonnement argumentatif (▶ ) utilise‑t‑elle ?
Afficher la correction
Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.

Article XI

Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.

Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, 1789Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, 1791
« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme. Tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »
« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de la femme, puisque cette liberté assure la légitimité des pères envers les enfants. Toute citoyenne pourra donc dire librement " je suis mère d'un enfant qui vous appartient " sans qu'un préjugé barbare la force à dissimuler la vérité, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »
Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.

Texte 3

L'illégitimité est plus répandue dans les villes que dans les campagnes, d'autant que la mère célibataire est souvent chassée de sa communauté rurale pour aller donner naissance à son enfant dans l'anonymat de la ville, où elle ne sera plus une charge économique pour sa paroisse, ni une source de déshonneur pour sa famille.
Michelle Perrot et Georges Duby
Histoire des femmes, XVIe‑XVIIIe siècle, © Plon, 1991.
Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.
Question 12
Que supprime Olympe de Gouges de l'article initial ?

Question 13
Au XVIIIe siècle, pourquoi les femmes ne pouvaient‑elles pas dire librement « je suis mère d'un enfant qui vous appartient » ? Expliquez ce que cet article critique, en vous aidant du texte 3 .
Question 14
De quelle façon l'ajout qu'elle propose à l'article XI a‑t‑il pu être influencé par sa vie personnelle ?
Coup de pouce
Reportez‑vous à .
Article XI
La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de la femme, puisque cette liberté assure la légitimité1 des pères envers les enfants. Toute citoyenne peut donc dire librement « je suis mère d'un enfant qui vous appartient », sans qu'un préjugé barbare la force à dissimuler la vérité, sauf à répondre2 de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi.


1. La reconnaissance officielle. Les enfants nés hors mariage étaient appelés enfants illégitimes.
2. Assumer les conséquences.

Question 15
Faites une recherche. La Révolution française a‑t‑elle changé le statut des enfants illégitimes ?
Afficher la correction
Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.

Article XIII

Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.

Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, 1789Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, 1791
« Pour l'entretien de la force publique, et pour les dépenses de l'administration, la contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés. »
« Pour l'entretien de la force publique, et pour les dépenses d'administration, les contributions de la femme et de l'homme sont égales ; elle a part à toutes les corvées, à toutes les tâches pénibles ; elle doit donc avoir de même part à la distribution des places, des emplois, des charges, des dignités et de l'industrie. »
Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.
Question 16
Quel raisonnement argumentatif (▶ ) Gouges utilise‑t‑elle ?
Coup de pouce
Comparez cet article à l'article X.

X

Nul ne doit être inquiété pour ses opinions même fondamentales. La femme a le droit de monter sur l'échafaud1 ; elle doit avoir également celui de monter à la tribune2, pourvu que ses manifestations ne troublent pas l'ordre public établi par la loi.


1. D'être condamnée à mort (l'échafaud est l'estrade sur laquelle les personnes condamnées à mort étaient exécutées).
2. De prendre la parole en public (la tribune est l'estrade sur laquelle prennent place les orateurs et oratrices dans une assemblée).
Afficher la correction
Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.

Article XVI

Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.

Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, 1789Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, 1791
« Toute société dans laquelle la garantie des droits n'est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n'a point de Constitution. »
« Toute société dans laquelle la garantie des droits n'est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n'a point de Constitution ; la Constitution est nulle, si la majorité des individus qui composent la nation n'a pas coopéré à sa rédaction. »
Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.
Question 17
a) Relisez l'article III. De qui la nation est‑elle constituée, selon Olympe de Gouges ?
Article III
Le principe de toute souveraineté1 réside essentiellement dans la nation, qui n'est que la réunion de la femme et de l'homme : nul corps2, nul individu, ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément3.

1. Pouvoir suprême.
2. Groupe.
3. Qui ne provienne explicitement de la nation.
b) En quoi l'article III modifié par l'autrice justifie‑t‑il l'article XVI  ?
Article XVI
Toute société dans laquelle la garantie des droits n'est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs1 déterminée, n'a point de Constitution2. La Constitution est nulle, si la majorité des individus qui composent la nation n'a pas coopéré à sa rédaction.

1. Les pouvoirs législatif (qui vote les lois), exécutif (qui administre l'État en conformité avec les lois) et judiciaire (qui contrôle l'application des lois et sanctionne leur non‑respect). La séparation des pouvoirs comme fondement nécessaire d'une démocratie a été théorisée en France par Montesquieu, dans De l'Esprit des lois (1748).
2. Texte fondateur d'un État, la Constitution en détermine les principes essentiels, les lois fondamentales. Ainsi, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen est suivie par les articles de Constitution de 1789, auxquels elle tient lieu de préambule. Ces articles sont repris et modifiés dans la Constitution de 1791, considérée comme la première constitution écrite de la France.
Afficher la correction

Une erreur sur la page ? Une idée à proposer ?

Nos manuels sont collaboratifs, n'hésitez pas à nous en faire part.

j'ai une idée !

Oups, une coquille

Utilisation des cookies
Lors de votre navigation sur ce site, des cookies nécessaires au bon fonctionnement et exemptés de consentement sont déposés.