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Repères - Histoire
Partie 1 • Le roman et le récit du Moyen Âge au XXIe siècle
L’épopée antique et la chanson de geste
La fin’amor et les romans de chevalerie
Récits comiques médiévaux et humanistes
Fictions baroques
Le classicisme
Les romans épistolaires
Le romantisme
Le réalisme
Le naturalisme
Les récits de guerre
L’exploration de la conscience
Interroger l’existence humaine
Le Nouveau Roman
Les récits de vie
Partie 2 • La littérature d’idées du XVIe au XVIIIe siècle
L’humanisme à la Renaissance
Le baroque
Le libertinage
Les moralistes de l’époque classique
Les philosophes des Lumières
Partie 3 • Le théâtre du XVIIe au XXIe siècle
Le théâtre baroque
La tragédie classique
La comédie classique
Le théâtre au siècle des Lumières
Le drame romantique et le théâtre de boulevard
Les réécritures des mythes antiques
Du théâtre de la cruauté au théâtre de l’absurde
Le théâtre engagé
Les nouvelles formes de théâtre
Partie 4 • La poésie du XIXe au XXIe siècle
La poésie romantique
Le Parnasse
Les poètes maudits
Le symbolisme
Le surréalisme et l’OuLiPo
La poésie engagée : Résistance, négritude, créolité
La poésie contemporaine
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Fiche de révision 3

Le théâtre du XVIIe au XXIe siècle

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Plan de cours

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I
Caractéristiques du genre théâtral

1
Caractéristiques du texte théâtral

  • Le théâtre est écrit pour être joué :
    • il y a une double énonciation : tout ce qui est dit par un personnage est destiné à la fois aux autres personnages présents sur scène et au public, ce qui lui permet de suivre l'histoire ;
    • on distingue les répliques des didascalies, qui ne sont pas destinées à être prononcées sur scène ;

  • Il existe différents types de réplique, suivant que le personnage est seul sur scène (monologue) ou non (dialogue) :
    • le monologue peut être délibératif, explicatif ou un monologue « confession » ;
    • dans un dialogue, on peut trouver des stichomythies, des tirades et des apartés ;
    • le récit peut intervenir dans un dialogue ou dans un monologue : un personnage raconte un événement qui n'est pas présent sur scène (voir règle de bienséance).

  • Le monologue et l'aparté sont des conventions, des règles artificielles que le spectateur accepte même si ces situations ne sont en rien naturelles.


2
La structure d'une pièce

  • Une pièce est généralement divisée en actes, eux-mêmes divisés en scènes.

  • On distingue différentes étapes dans la construction de l'intrigue théâtrale :
    • l'exposition
    • le nœud
    • les péripéties
    • le coup de théâtre (qui permet de résoudre le nœud)
    • le dénouement (dans laquelle le nœud est résolu)

  • Dès le XIXe siècle, la structure classique apparait comme trop rigide et artificielle.
    • Le souci de la vérité sur scène : on cherche à reproduire un évènement historique à travers une intrigue complexe et de nombreux rebondissements. On peut également chercher à reproduire le quotidien dans sa banalité.
    • La parodie : certain(e)s dramaturges se moquent des codes de la structure classique en les imitant et en les soulignant
    • Des structure novatrices : aujourd'hui, certaines pièces sont élaborées collectivement par le metteur ou la metteuse en scène et sa troupe, au fur et à mesure des répétitions.


3
Le théâtre, du texte au spectacle

Le texte théâtral Le spectacle théâtral
Le ou la dramaturge : écrit le texte théâtral.
Le metteur ou la metteuse en scène : réalise le spectacle théâtral.
L'espace dramatique : l'espace imaginaire dans lequel évoluent les personnages.
L'espace scénique : la scène, l'espace concret sur lequel jouent les comédien(ne)s.
Le temps de l'histoire : le temps des événements racontés (une journée, plusieurs années…).
Le temps du spectacle : la durée du spectacle.
Les didascalies : les indications pour la mise en scène ; elles ne sont pas prononcées sur scène.
  • On parle de didascalies initiales pour les indications données au début de la pièce : le titre, les noms des personnages, parfois le lieu et l'époque, les indications d'actes, de scènes.

  • On parle de didascalies internes pour les indications de gestes, de ton, etc. qui se trouvent dans les répliques et sont prononcées par les personnages.
La mise en scène : les choix du metteur ou de la metteuse en scène pour créer son spectacle.
La distribution : le choix de tel(le) comédien(ne) pour tel rôle par le metteur ou la metteuse en scène.
La scénographie : le choix des décors, des lumières, de la musique et des costumes.
Le jeu des comédien(ne)s : le déplacement, le ton, les gestes en jouant le personnage.


4
L'évolution des lieux de représentation

AntiquitéReprésentations en plein air, dans des théâtres à flanc de colline (Grèce antique) ou dans des amphithéâtres (Rome antique)
Moyen-ÂgeDispositifs amovibles (trétaux sur les parvis des églises ou les places de marchés), troupes itinérantes allant de ville en ville
XVIIe siècleReprésentations dans des salles éclairées à la bougie, théâtre à l'italienne
XXe siècleÉvolution des techniques d'éclairage et de sonorisation, dispositif frontal : plateau + gradins, le même spectacle est visible par tous les spectateurs
Fin du XXe siècle - XXIe siècleLe public est disposé de différentes façons autour des acteurs, théâtre en plein air, nouvelles expérimentations
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II
Les mouvements littéraires au théâtre

Voir l'onglet : Cartes mentales

Mouvement Contexte Caractéristiques Œuvres emblématiques
Le théâtre baroque
XVIIe siècle

→ bouleversements philosophiques et politiques
  • une vision instable du monde : jeux sur l'illusion, montrer que les apparences sont trompeuses
  • Représentation de la mort et de la violence sur scène
  • Le monde est un théâtre : jeux sur les mises en abyme et le théâtre dans le théâtre

Attention, c'est un mouvement antérieur au classicisme, on ne peut donc pas dire qu'il ne respecte pas les règles du théâtre classique, puisque celles-ci n'avaient pas encore été énoncées.
Corneille, L'Illusion comique

Rotrou, Le Véritable Saint-Genest
La tragédie classique
XVIIe siècle

→ Règne de Louis XIV

→ Querelle du Cid en 1637
  • Clarté, sobriété
  • Respect des règles : vraisemblance, bienséance, trois unités (temps, lieu, action)
  • Personnages nobles
  • Poids du destin
  • Inspiration antique

Objectifs :
→ provoquer la catharsis : purger les passions du public à travers la terreur et la pitié
→ en montrant les malheurs des héros tragiques victimes leurs passions, inciter le public à suivre la raison.
Jean Racine, Britannicus

Catherine Anne, Brutus
La comédie classique
XVIIe siècle

→ Règne de Louis XIV
  • avec Molière, passage d'un genre « bas » à un genre reconnu par la cour
  • création de la « grande comédie » : cinq actes, en vers, personnages bourgeois, intrigues romanesques
  • création de la comédie-ballet


Objectifs :
→ corriger les mœurs par le rire (« castigat ridendo mores ») : la comédie a donc une fonction sociale
Molière, Les Fourberies de Scapin (comédie farcesque)

Molière, Le Misanthrope (grand comédie)

Molière, Le Malade imaginaire (comédie-ballet)
Le théâtre des Lumières
XVIIIe siècle
  • Comédies sérieuses, morales, sensibles (Marivaux) ; intrigues amoureuses et psychologiques
  • Mise en scène des rapports sociaux (maitre-valet, mariages, esclavage, etc.) → portée politique des pièces
  • drame bourgeois (Diderot) : mélange des genres, théâtre moraliste (échec auprès du public)
Marivaux, L'Île des Esclaves

Beaumarchais, Le Mariage de Figaro

Olympe de Gouges, Zamore et Mirza

Diderot, Le Père de famille
Le drame romantique
XIXe siècle
  • préface de Cromwell, bataille d'Hernani (mythifiée)
  • non-respect des règles du théâtre classique
  • mélange des tonalités (tragique, comique, pathétique, etc.), mélange des genres (tragédie, comédie, drame) → mêler le grotesque et le sublime
  • mélange des classes sociales : mise en lumière des personnages d'incompris, de marginaux
    → portée politique et philosophique
Victor Hugo, Hernani

Alfred de Musset, Lorenzaccio
Le théâtre de boulevard
XIXe siècle
Mélodrame :
  • théâtre populaire
  • effets scéniques
  • spectaculaires, tonalité pathétique, dénouement attendu

Vaudeville :
  • théâtre bourgeois
  • rebondissements, quiproquos
  • thème : adultère
Feydeau, La Puce à l'oreille
Réécritures des mythes antiques
Surtout au début du XXe siècle
  • Modernisation des mythes grecs
  • Créer des liens avec le contexte moderne
  • Déjouer les attentes du public
Jean Anouilh, Antigone

Jean Giraudoux, La Guerre de Troie n'aura pas lieu
Le théâtre engagé
XXe siècle
Le théâtre philosophique
  • Théâtre littéraire : le texte est le plus important
  • Sartre : un « théâtre de situations »
  • Questions politiques : liberté, révolte, réflexion sur l'engagement

Le théâtre de la décolonisation
  • Dénoncer le colonialisme, la dictature
  • Puiser dans d'autres traditions culturelles
Albert Camus, Les Justes

Aimé Césaire, Une saison au Congo
Le théâtre de l'Absurde
1950-1960
  • Vision pessimiste et tragique de la condition humaine : notre existence n'a pas de sens
  • Mélange du comique et du tragique
  • Personnages : anti-héro
  • Intrigue qui piétine, absence d'action
  • Communication impossible entre les êtres : « une parole vidée de son contenu » (Ionesco)
Samuel Beckett, En attendant Godot

Eugène Ionesco, La Leçon
Le théâtre contemporain
Fin du XXe siècle - début du XXIe siècle
  • Grande diversité des formes théâtrales
  • Spectacle total, mélangeant les arts (musique, théâtre, danse, etc.)
  • La mise en scène est considérée comme une création à part entière
  • Improvisation, création collective
  • Exploration des relations humaines
Bernard-Marie Koltès, La Nuit juste avant les forêts

Yasmina Reza, Art

Wajdi Mouawad, Incendies
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III
Types de pièces et tonalités théâtrales

1
Les types de pièces

Les différents types de pièces
du XVIIe
 siècle à nos jours


2
Les tonalités

  • Dans les comédies, la tonalité comique pour faire rire le spectateur :
    • le comique de caractère : un trait de caractère est exagéré, caricaturé, pour ridiculiser un personnage (avare, égoïste, peureux, etc.) ;
    • le comique de mots : jeux de mots, utilisation d'un mot familier dans un discours soutenu, etc. ;
    • le comique de gestes : une course-poursuite, des coups de bâton, etc. ;
    • le comique de situation : exemple du quiproquo qui est un malentendu, une incompréhension entre les personnages et crée un comique de situation.

  • Dans les tragédies, des tonalités pour provoquer la catharsis chez le spectateur :
    • la tonalité tragique provoque terreur et fascination : un personnage confronté à une force qui le dépasse et/ou à un dilemme ;
    • la tonalité pathétique provoque la pitié : le personnage est dans une situation douloureuse, que le spectateur partage émotionnellement. Il exprime sa tristesse, son affliction, son désespoir ;
    • la tonalité épique provoque l'admiration pour un personnage héroïque, dans un contexte de bataille ou de guerre.

  • Dans le théâtre classique, il faut donc respecter l'unité de ton : réserver la tonalité comique à la comédie et les tonalités tragique et pathétique à la tragédie. Le drame brise cette unité de ton.
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