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Introduction
Contrairement à ce qu'on pourrait penser, la pratique officielle de l'art du vêtement était jusqu'à la fin du XVIIe siècle réservée aux hommes. Des couturières travaillaient déjà, mais de manière illégale et dispersée. À partir de 1675, d'abord à Paris puis dans d'autres villes du royaume, elles se réunissent en corps de métier organisé et obtiennent peu à peu des droits.
Comment se transforme le métier de couturière au cours du XVIIIe siècle ?
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Doc. 1
La création de la communauté de métier des couturières à Paris en 1675
Article I
Les maîtresses couturières auront la faculté de faire et vendre des robes de chambre, jupes, justaucorps, manteaux […] et tous autres ouvrages de toutes sortes d'étoffes pour habiller les femmes et filles, sauf des corps de robes et bas de robes […].
Article II
Les maîtresses couturières ne pourront employer pour faire leurs ouvrages aucun compagnon tailleur, ni les maîtres tailleurs aucune fille couturière. Aussi les maitresses couturières ne pourront faire aucun habit d'hommes : leur sera
néanmoins permis de faire les robes et tous autres habits d'enfants de l'un et l'autre sexe.
Article III
Les maîtres tailleurs n'auront aucune visite1
chez les maîtresses couturières, ni les couturières chez les maîtres tailleurs.
Statuts et ordonnances pour la communauté des maîtresses couturières de la ville de Paris, 7 septembre 1675.
1. Droit d'inspection.
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Doc. 2
Un atelier de couture à Arles
Antoine Raspal, Un atelier de couturières en Arles, v. 1785, huile sur bois, musée Réattu, Arles
Le peintre arlésien représente l'atelier de couture de ses sœurs, spécialisées dans la confection de costumes traditionnels.
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Doc. 3
Une forte proportion de célibataires chez les couturières (en %)
Il est possible de transmettre le statut de couturière à
sa propre fille, mais le moyen le plus répandu d'entrer dans
la communauté de métier de la ville est d'effectuer un
apprentissage de plusieurs années auprès d'une maîtresse.