La société d'Ancien Régime est divisée en trois ordres : le clergé, la noblesse et le tiers état (ceux qui prient, ceux qui combattent, ceux qui travaillent).

Le clergé et la noblesse sont les ordres privilégiés. Ils sont exemptés d'impôts, et la noblesse jouit de privilèges honorifiques et judiciaires.

Le tiers état représente environ 98 % de la population, du grand commerçant au petit paysan. C'est un ordre très hétérogène, soumis à une forte pression fiscale.

Une très grande majorité des Français travaille la terre. Leur situation est précaire. Les rendements sont faibles et les droits seigneuriaux enlèvent aux paysans une partie de leurs ressources.

Les crises de subsistance guettent la population des campagnes. Quand de nouveaux impôts viennent s'ajouter, des révoltes peuvent se déclencher.

La production agricole augmente beaucoup au XVIII^e siècle, mais seule une petite minorité en profite.

La forte augmentation de la population et la croissance économique au XVIII^e siècle profitent aux villes, qui sont dynamiques et ont des spécialités variées (commerce atlantique, industrie manufacturière, etc.).

Cependant, les inégalités s'accroissent et la population est très hétérogène. L'aristocratie domine la vie culturelle, mais le peuple reste pauvre et la mendicité augmente.

Certains bourgeois s'enrichissent rapidement et mènent un train de vie luxueux, très proche de celui de la noblesse.

Les hiérarchies économiques ne correspondent plus aux ordres juridiques. Certains membres de la noblesse et du clergé sont pauvres, ce qui fragilise l'unité de ces deux ordres.

Les nobles réagissent pour tenter de maintenir leur place dans la société par de nouvelles mesures qui leur sont favorables.