« Encore Dom Juan ? »
« Pourquoi un Dom Juan de plus ? »
Ces deux questions – car il y en a bien deux, n'est-ce pas, et contradictoires dans leur lettre, l'une sous-entendant que c'est toujours le même, l'autre que c'est chaque fois un autre (et déjà elles indiquent, ces questions, en leur difficile différence, une possible problématique en
Dom Juan même : « encore », dirait Elvire ; « une de plus », dirait Dom Juan) – ont dû m'être posées mille et trois fois au moins
.[…]
Alors, ne cherchez pas, il ne s'agit pas de présenter le « vrai »
Dom Juan, celui « de Molière, quoi ».
Dom Juan n'est jamais « de » Molière. […]
Dom Juan est de vous, il est de moi ; simplement il s'étrangle de temps en temps en une singularité, en une « propriété », c'est celle de chacun de ses lecteurs, mais c'est pour retourner bien vite au torrent commun.