La mer de Chine méridionale possède d'importantes ressources halieutiques et en hydrocarbures off-shore (gaz et pétrole qui sont puisés dans le sous-sol, en mer, grâce à des plateformes). De plus, elle est un support essentiel de la mondialisation puisque des flux majeurs passent dans cette région, reliant l'Asie à l'Europe et au Moyen-Orient, en passant notamment par le détroit de Malacca. De très grands ports se trouvent sur les côtes de la mer de Chine méridionale, dont Singapour, deuxième port mondial, ou encore Hong Kong, Shenzhen et Guangzhou.

De nombreux États bordent cette mer et entendent exercer leur souveraineté en mer. Ils s'appuient tous, sauf la Chine, sur la convention de Montego Bay qui attribue à chaque État une ZEE (Zone économique exclusive) maritime de 200 milles nautiques à partir des côtes. La Chine, elle, revendique une vaste zone sur la base de droits qu'elle estime historiques. De nombreuses zones maritimes sont donc revendiquées par plusieurs États (Vietnam, Malaisie, Brunei, Japon et Philippines), en concurrence voire en conflit.

Les marines nationales des grands acteurs de la région disposent de bases navales afin de sécuriser les flux maritimes dont leurs économies sont dépendantes. On retiendra en particulier celles de la Chine (à Zhanjiang) et des États-Unis (à Okinawa). Des îlots concentrent les convoitises car ils ont un emplacement stratégique : les îles Spratleys (disputées entre la Chine et les Philippines) et les îles Paracels (disputées entre la Chine et le Vietnam) en sont des exemples notables. Passant entre les îlots convoités, les patrouilles suscitent des tensions fortes.