L'immense majorité – environ 90 % – de ce que nous consommons est passé par la mer. Les marchandises transportées sont très variées et à chaque produit correspond un type de navire adapté : pétrole (pétrolier), gaz (gazier), produits manufacturés (porte-conteneurs), céréales et minerais (vraquier).
Les navires suivent des routes précisément balisées et surveillées. Les
flux principaux relient les grandes aires de puissance de la planète, à la fois espaces de production et de consommation. Quelques passages stratégiques ponctuent les routes principales : les détroits de Malacca, de Bab-el-Mandeb, de Gibraltar, d'Ormuz, les canaux de Suez et Panama ou encore la Manche. Ce sont des choke-points.
Les flux immatériels sont tout aussi dépendants des mers et océans. En effet, 90 % des télécommunications et de l'Internet passent par les câbles de fibre optique posés au fond des mers.
Les flux maritimes sont aussi constitués de flux illicites, comme les flux liés au commerce de la drogue, par exemple dans la mer des Caraïbes. Les flux de migrants en Méditerranée sont en forte augmentation et révèlent les réseaux illégaux de migration.