Depuis l'an 2000, le commerce et les investissements
chinois en Afrique ont explosé. La diplomatie chinoise en
a été le catalyseur, associant aides et prêts publics en faveur
de projets d'infrastructures, ces derniers étant confiés à de
grandes entreprises publiques. L'Afrique du Sud est le pays
qui commerce le plus avec la Chine avec plus de 25 % de
valeur cumulée des importations et des exportations. L'Angola
arrive en deuxième position avec une valeur cumulée
entre 10 et 25 % suivi par le Nigeria et l'Egypte qui cumulent
entre 5 et 10 %. Le Maroc, l'Algérie, la Libye, le Soudan, le Ghana et le Congo cumulent, quant à eux, entre 2 et 5 %.
Les 2 000 entreprises chinoises recensées en 2013
en Afrique sont très diverses : firmes d'État, grandes
entreprises privées et PME. Les premières sont surtout
actives dans le BTP (infrastructures urbaines, routes, chemins
de fer en Éthiopie, au Soudan du Sud, au Kenya,
en Ouganda, au Burundi, en Tanzanie, en Zambie et
en Angola, barrages, hydroélectricité, ports comme à
Dar-es-Salaam, Daraleh et Mombasa), l'exploitation
forestière, l'extraction minière au Gabon, en Namibie, en
Sierra Leone, en Guinée, au Libéria, au Ghana, en RDC,
en Zambie, au Zimbabwe et en Afrique du Sud et pétrolière
en Libye, au Soudan, en Angola et au Nigeria. Les
investissements se concentrent dans les pays les mieux
dotés en matières premières (Angola, Algérie, RDC) et
ceux ayant un grand marché intérieur (Nigeria, Éthiopie,
Afrique du Sud). Ils sont portés par environ 1 million
de Chinois, parmi lesquels de nombreux migrants individuels
qui travaillent dans les grands projets et dans les
services (import-export, commerce de détail, hôtellerie,
restauration, médecine chinoise). Ainsi, ils sont plus de
50 000 en Afrique du Sud et au Nigeria, plus de 10 000 en
Algérie, au Soudan, en RDC, en Angola, à Madagascar,
plus de 3 000 en Éthiopie, au Congo, au Gabon, au Togo,
au Sénégal, au Mozambique, au Zimbabwe et en Zambie.