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L'intérêt précoce des deux Grands
Un enjeu de la Guerre froide. Le Proche et l'Extrême-Orient représentent la première zone de tensions dès 1945. La fin prévue des
mandats britannique et français, ainsi que la présence de 60 % des réserves pétrolières mondiales en font un enjeu majeur. Si la Syrie commence à se rapprocher de l'URSS, Ia Turquie pro-américaine intègre l'OTAN dès 1952.
Des initiatives américaines. Dès 1945, F.D. Roosevelt conclut un accord sur le pétrole et sur le statut de la Palestine avec le roi Ibn Séoud d'Arabie Saoudite (
), puis négocie une base aérienne. Durant l'été 1946, Staline tente quant à lui d'obtenir des concessions de la part de la Turquie, mais recule face à l'opposition des États-Unis.
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Des tensions aux premiers conflits
La crise irano-soviétique. Depuis 1942 et l'accord tripartite obtenu par l'URSS et le Royaume-Uni, l'Iran est occupé par des forces étrangères. Comme le veut cet accord, les Anglais se retirent en 1946, tandis que les Soviétiques restent, favorisant la création d'un nouvel État pro-soviétique : l'Azerbaïdjan. Truman menace dʼintervenir, obtenant finalement le retrait soviétique.
Vers la première guerre israélo-arabe. Le
panarabisme naissant et la Ligue arabe, créée en 1945, accentuent ces tensions. Le 14 mai 1948, David Ben Gourion et d'autres leaders sionistes, comme
, proclament la naissance de l'État d'Israël : une première guerre éclate aussitôt entre le nouvel État, soutenu par les États-Unis, et ses voisins arabes.