On ne badine pas avec l’amour

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Dissertation
Étude thématique 1

Les jeux du cœur : aimer, souffrir et faire souffrir

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Amour et amitié

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Question 1

a) En grec ancien, l'amour peut être désigné de quatre manières différentes, selon la réalité qu'il recouvre. Reliez chaque terme à sa définition :

b) De quelle forme d'amour se rapproche le plus celui de chacun des personnages ? Justifiez votre réponse.
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Question 2

Réalisez une carte mentale sur ces quatre formes d'amour, en insérant des citations de la pièce.
Cliquez ici pour avoir accès à un espace de dessin
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Question 3

D'autres personnages mentent, notamment Clarice, Lucrèce, ou encore Sabine.

a) Comparez la conception de l'amour de Perdican et celle de Camille, en vous appuyant en particulier sur les scènes I, 3, II, 5 et III, 6.
b) Laquelle des deux partagez-vous davantage ?
L'amour peut voler un baiser, mais non pas l'amitié.
(I, 2)
Ton amour m'eût donné la vie, mais ton amitié m'en consolera.
(II, 1)
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La place de l'amour dans la société

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Question 4

a) Dans le discours des personnages secondaires (le Baron, dame Pluche, Maître Bridaine et Maître Blazius), quelle place occupe l'amour dans la conception du mariage ?
b) Comment le discours religieux s'oppose-t-il à l'amour dans la pièce ?
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Question 5

 Quels obstacles empêchent Camille et Perdican de s'aimer ?

Sais-tu ce que c'est que des nonnes, malheureuse fille ? Elles qui te représentent l'amour des hommes comme un mensonge, savent-elles qu'il y a pis encore, le mensonge de l'amour divin ?
(II, 5)
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Texte écho 1
Alfred de Musset, Les Caprices de Marianne, acte II, scène 6, 1833.

Marianne, épouse du juge Claudio, est aimée de Cœlio mais le repousse. Alors qu'il va plaider la cause de son ami, Octave séduit sans le vouloir Marianne, qui lui accorde un rendez-vous ; il laisse sa place à Cœlio, mais le mari jaloux les surprend et tue Cœlio, alors persuadé d'avoir été trahi par Octave. Dans la scène finale, Octave et Marianne se retrouvent une dernière fois dans un cimetière.

Marianne. – Ne serait-elle point heureuse, Octave, la femme qui t'aimerait ?
Octave. – Je ne sais point aimer ; Cœlio seul le savait. La cendre que renferme cette tombe est tout ce que j'ai aimé sur la terre, tout ce que j'aimerai. Lui seul savait verser dans une autre âme toutes les sources de bonheur qui reposaient dans la sienne. Lui seul était capable d'un dévouement sans bornes ; lui seul eût consacré sa vie entière à la femme qu'il aimait, aussi facilement qu'il aurait bravé la mort pour elle. Je ne suis qu'un débauché sans cœur ; je n'estime point les femmes ; l'amour que j'inspire est comme celui que je ressens, l'ivresse passagère d'un songe. Je ne sais pas les secrets qu'il savait. Ma gaieté est comme le masque d'un histrion1 ; mon cœur est plus vieux qu'elle, mes sens blasés n'en veulent plus. Je ne suis qu'un lâche ; sa mort n'est point vengée.
Marianne. – Comment aurait-elle pu l'être, à moins de risquer votre vie ? Claudio est trop vieux pour accepter un duel, et trop puissant dans cette ville pour rien craindre de vous.
Octave. – Cœlio m'aurait vengé si j'étais mort pour lui comme il est mort pour moi. Ce tombeau m'appartient ; c'est moi qu'ils ont étendu sous cette froide pierre ; c'est pour moi qu'ils avaient aiguisé leurs épées ; c'est moi qu'ils ont tué. Adieu la gaieté de ma jeunesse ; l'insouciante folie, la vie libre et joyeuse au pied du Vésuve ! Adieu les bruyants repas, les causeries du soir, les sérénades sous les balcons dorés ! Adieu Naples et ses femmes, les mascarades à la lueur des torches, les longs soupers à l'ombre des forêts ! Adieu l'amour et l'amitié ! ma place est vide sur la terre.
Marianne. – Mais non pas dans mon cœur, Octave. Pourquoi dis-tu : Adieu l'amour ?
Octave. – Je ne vous aime pas, Marianne ; c'était Cœlio qui vous aimait !
1. Histrion : comédien (péjoratif).
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Texte écho 2
Molière, Dom Juan, acte II, scène 2, 1665.

Accompagné de son serviteur Sganarelle, Dom Juan entreprend de séduire Charlotte, jeune paysanne, comme il vient de le faire avec Mathurine.

Dom Juan. – Et dites-moi un peu, belle Charlotte, vous n'êtes pas mariée, sans doute ?
Charlotte. – Non, Monsieur, mais je dois bientôt l'être avec Piarrot, le fils de la voisine Simonette.
Dom Juan. – Quoi ? une personne comme vous serait la femme d'un simple paysan ? Non, non, c'est profaner tant de beautés, et vous n'êtes pas née pour demeurer dans un village ; vous méritez sans doute une meilleure fortune, et le Ciel, qui le connaît bien, m'a conduit ici tout exprès pour empêcher ce mariage et rendre justice à vos charmes : car enfin, belle Charlotte, je vous aime de tout mon cœur, et il ne tiendra qu'à vous que je vous arrache de ce misérable lieu et ne vous mette dans l'état où vous méritez d'être. Cet amour est bien prompt sans doute ; mais quoi ! c'est un effet, Charlotte, de votre grande beauté, et l'on vous aime autant en un quart d'heure, qu'on ferait une autre en six mois.
Charlotte. – Aussi vrai, Monsieur, je ne sais comment faire quand vous parlez. Ce que vous dites me fait aise, et j'aurais toutes les envies du monde de vous croire ; mais on m'a toujou dit qu'il ne faut jamais croire les monsieux, et que vous autres courtisans êtes des enjoleus, qui ne songez qu'à abuser les filles.
Dom Juan. – Je ne suis pas de ces gens-là.
Sganarelle. – Il n'a garde.
Charlotte. – Voyez-vous, Monsieur, il n'y a pas plaisir à se laisser abuser. Je suis une pauvre paysanne, mais j'ai l'honneur en recommandation, et j'aimerais mieux me voir morte que de me voir déshonorée.
Dom Juan. – Moi, j'aurais l'âme assez méchante pour abuser une personne comme vous ! Je serais assez lâche pour vous déshonorer ! Non, non, j'ai trop de conscience pour cela. Je vous aime, Charlotte, en tout bien et en tout honneur ; et, pour vous montrer que je vous dis vrai, sachez que je n'ai point d'autre dessein que de vous épouser. En voulez-vous un plus grand témoignage ? M'y voilà prêt quand vous voudrez, et je prends à témoin l'homme que voilà de la parole que je vous donne.
Sganarelle. – Non, non, ne craignez point ; il se mariera avec vous tant que vous voudrez.
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Guide de lecture

1. Texte écho 1 • Quel écho le dénouement des Caprices de Marianne fait-il à celui d'On ne badine pas avec l'amour ?
Justifiez votre réponse par des éléments précis.
2.  Tableau
a) Décrivez Le Faux-Pas de Watteau.
b) Dans quelle mesure représente-t-il une forme de jeu amoureux ?
3. Texte écho 2a) En quoi la parole de Dom Juan relève-t-elle du libertinage ?
b) Peut-on voir dans la relation entre Perdican et Rosette une réécriture de celle entre Dom Juan et Charlotte ?
Coup de pouce
le libertinage est un courant de pensée né au XVIIe siècle, athée et matérialiste, fondé sur la libre-pensée et impliquant une liberté de mœurs et une quête de plaisir personnel.
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Tableau

Placeholder pour Jean-Antoine Watteau, Le Faux-Pas,
1717, Musée du Louvre, Paris.Jean-Antoine Watteau, Le Faux-Pas,
1717, Musée du Louvre, Paris.

Jean-Antoine Watteau, Le Faux-Pas, 1717, Musée du Louvre, Paris.
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Organiser un débat

Sujet : Camille déclare : « Je veux aimer mais je ne veux pas souffrir » (p. 78). Pensez-vous qu'aimer provoque nécessairement de la souffrance ?

a)
En binômes
Dans chaque binôme, répartissez la défense de la thèse et sa récusation.
b) Notez chacun(e) vos arguments.
c)
En groupe
Chaque partie met ses arguments en commun.
d) Désignez un médiateur ou une médiatrice pour répartir la parole et être maître du temps.
e) Lancez le débat.
Coup de pouce
écoutez les sur France Inter.
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