Alors que ses missions originelles consistaient, pour l'essentiel, à porter des denrées d'un point A à un point B, le PAM fonctionne avant tout aujourd'hui en fonction de programmes alimentaires, éducatifs, nutritionnels, répartit les fonds récoltés pour un usage optimal, distribue des bons d'achat ou des sommes en espèces.

Son rôle dans l'éducation de populations ciblées à la bonne alimentation est aussi essentiel. « Avant on donnait des calories, maintenant l'accent est mis sur les besoins particuliers, les femmes enceintes ou allaitantes par exemple. Cela passe par de l'éducation locale. Les enfants mal nourris, c'est à la fois le manque d'accès à la nourriture mais c'est aussi la prévention, avec le lavage de mains, etc. », explique le fonctionnaire onusien [...].

Le PAM se concentre sur l'aide d'urgence, ainsi que sur la reconstruction et l'aide au développement. Deux tiers de son travail s'effectuent dans des zones de conflit. « Les situations sont toujours plus compliquées. Il y a souvent une confusion des rôles entre militaire et humanitaire, par exemple au Sahel où les ONG sont obligées d'opérer avec des escortes militaires », explique le fonctionnaire onusien.

L'organisme œuvre étroitement avec deux autres agences onusiennes également basées à Rome : la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture), et le Fonds international de développement agricole (FIDA).