« Il pourrait y avoir des conséquences plus désastreuses
sur les îles du Pacifique que sur tout autre
pays au monde », avertit la Banque mondiale [...].
Dans le scénario le plus pessimiste – 126 cm d'ici à
2100 –, de vastes zones habitables seraient englouties
dans des îles de basse altitude comme Kiribati, les
Marshall et Tuvalu.
Le changement climatique est déjà visible dans la
région, avec l'érosion côtière, la contamination des
terres agricoles et l'eau potable par le sel, ainsi qu'une
pluviométrie imprévisible qui provoque inondations
et sécheresse. Pourrait en résulter une baisse des rendements
agricoles (manioc, maïs, riz, canne à sucre,
etc.) d'ici à 2050. [...] Le Pacifique est souvent frappé
par des cyclones mais le rapport prévient que les
tempêtes de catégorie 5, les plus destructrices, vont
devenir plus fréquentes, affectant d'autant plus une
région aux ressources économiques déjà faibles. [...]
Kiribati (110 000 habitants) et Tuvalu (12 000
habitants), qui ne sont qu'à quelques mètres au-dessus
du niveau des eaux, pourraient être contraintes
d'envisager l'évacuation totale de leur population.
L'Australie et la Nouvelle‑Zélande, les pays les plus
riches de la région, pourraient les aider en offrant à
leurs habitants l'accès à leur marché du travail.