En 1949, après la prise de pouvoir maoïste, les représentants de la République de Chine, en exil à Taïwan, demeurent les interlocuteurs pour les instances internationales, jusqu'en 1971. À cette date, la République populaire de Chine fait son entrée à l'ONU et au Conseil de sécurité.

L'entrée des représentants de Pékin a été saluée par des discours de bienvenue de tous les membres du Conseil¹. Le représentant soviétique […] a rappelé […] qu'il y avait encore d'autres pays, et surtout des pays socialistes qui mériteraient d'être admis aux Nations unies. Il a cité en particulier la République démocratique allemande et la Corée du Nord. Le représentant des États-Unis, M. George Bush, a lui aussi prononcé quelques mots de bienvenue. […] Répondant à tous ces discours de bienvenue, M. Huang Hua² a prononcé une courte allocution et n'est pas entré dans les détails. Le trait principal de notre époque, a-t-il dit, c'est « que les pays veulent l'indépendance, les nations veulent la libération et les peuples veulent la révolution ». « Les colonialistes et les néo-colonialistes, et plus particulièrement une ou deux superpuissances, n'ont pas cessé leur pratique de la politique de force et d'agression, ingérence, subversion et contrôle contre d'autres pays et d'autres peuples. »