Français 1re

Rejoignez la communauté !
Co-construisez les ressources dont vous avez besoin et partagez votre expertise pédagogique.
Repères - Histoire
Partie 1 • Le roman et le récit du Moyen Âge au XXIe siècle
L’épopée antique et la chanson de geste
La fin’amor et les romans de chevalerie
Récits comiques médiévaux et humanistes
Fictions baroques
Le classicisme
Les romans épistolaires
Le réalisme
Le naturalisme
Les récits de guerre
L’exploration de la conscience
Interroger l’existence humaine
Le Nouveau Roman
Les récits de vie
Partie 2 • La littérature d’idées du XVIe au XVIIIe siècle
L’humanisme à la Renaissance
Le baroque
Le libertinage
Les moralistes de l’époque classique
Les philosophes des Lumières
Partie 3 • Le théâtre du XVIIe au XXIe siècle
Le théâtre baroque
La tragédie classique
La comédie classique
Le théâtre au siècle des Lumières
Le drame romantique et le théâtre de boulevard
Les réécritures des mythes antiques
Du théâtre de la cruauté au théâtre de l’absurde
Le théâtre engagé
Les nouvelles formes de théâtre
Partie 4 • La poésie du XIXe au XXIe siècle
La poésie romantique
Le Parnasse
Les poètes maudits
Le symbolisme
Le surréalisme et l’OuLiPo
La poésie engagée : Résistance, négritude, créolité
La poésie contemporaine
Pour aller plus loin
Langue
Outils d’analyse
Méthode
Annexes
Révisions
Chapitre 1.7
Texte 5

Victor Hugo, Notre-Dame de Paris (1831)

13 professeurs ont participé à cette page
Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.

Texte

Audio

Crédits : Lelivrescolaire.fr

Le roman se déroule au Moyen Âge. Les mendiants de la cour des Miracles1 doivent élire leur champion, le « pape des fous ». Quasimodo, sonneur de cloches de Notre‑Dame, l'emporte : c'est lui qui réussit la plus belle grimace.

C'était une merveilleuse grimace, en effet, que celle qui rayonnait en ce moment au trou de la rosace2. Après toutes les figures pentagones, hexagones et hétéroclites qui s'étaient succédées à cette lucarne sans réaliser cet idéal du grotesque qui s'était construit dans les imaginations exaltées par l'orgie, il ne fallait rien moins, pour enlever les suffrages, que la grimace sublime qui venait d'éblouir l'assemblée. […] Nous n'essaierons pas de donner au lecteur une idée de ce nez tétraèdre3, de cette bouche en fer à cheval, de ce petit œil gauche obstrué d'un sourcil roux en broussailles, tandis que l'œil droit disparaissait entièrement sous une énorme verrue ; de ces dents désordonnées, ébréchées çà et là, comme les créneaux d'une forteresse ; de cette lèvre calleuse, sur laquelle une de ces dents empiétait comme la défense d'un éléphant ; de ce menton fourchu ; et surtout de la physionomie4 répandue sur tout cela ; de ce mélange de malice, d'étonnement et de tristesse. Qu'on rêve, si l'on peut, cet ensemble.

L'acclamation fut unanime. On se précipita vers la chapelle. On en fit sortir en triomphe le bienheureux pape des fous. Mais c'est alors que la surprise et l'admiration furent à leur comble ; la grimace était son visage.

Ou plutôt toute sa personne était une grimace. Une grosse tête hérissée de cheveux roux ; entre les deux épaules une bosse énorme dont le contre‑coup se faisait sentir par devant ; un système de cuisses et de jambes si étrangement fourvoyées qu'elles ne pouvaient se toucher que par les genoux, et, vues de face, ressemblaient à deux croissants de faucilles qui se rejoignent par la poignée ; de larges pieds, des mains monstrueuses ; et avec toute cette difformité, je ne sais quelle allure redoutable de vigueur, d'agilité et de courage ; étrange exception à la règle éternelle qui veut que la force comme la beauté résulte de l'harmonie. Tel était le pape que les fous venaient de se donner.

On eût dit un géant brisé et mal ressoudé.

Quand cette espèce de cyclope parut sur le seuil de la chapelle, immobile, trapu, et presque aussi large que haut, carré par la base, comme dit un grand homme5, à son surtout mi‑parti rouge et violet, semé de campanules d'argent, et surtout à la perfection de sa laideur, la populace le reconnut sur‑le‑champ, et s'écria d'une voix :

– C'est Quasimodo, le sonneur de cloches ! C'est Quasimodo, le bossu de Notre-Dame ! Quasimodo le borgne ! Quasimodo le bancal ! Noël ! Noël6 !

On voit que le pauvre diable avait des surnoms à choisir.
Livre I, chapitre 5, « Quasimodo ».
1. Paris, zone de non‑droit où des mendiants, qui prétendaient la journée être paralysés, aveugles, ou infirmes quand ils demandaient l'aumône, se réunissaient la nuit.
2. Grand vitrail d'église, de forme circulaire (découvrez une analyse de la rosace de Notre-Dame ).
3. À quatre faces triangulaires.
4. Au XIXe siècle, on croit que le physique indique le caractère.
5. Napoléon Ier.
6. Cri d'acclamation.
Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.

Doc. 

Placeholder pour Le Bossu de Notre-Dame, d'Arthur RansonLe Bossu de Notre-Dame, d'Arthur Ranson
Le zoom est accessible dans la version Premium.
Arthur Ranson, Le Bossu de Notre-Dame, couverture originale de Look and Learn n° 924, 1979, gouache sur papier, collection privée.
Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.

Questions

1. Montrez que Quasimodo est décrit comme un monstre sublime.

2.
Grammaire
Dans la phrase soulignée, remplacez le point‑virgule par une conjonction de subordination. Identifiez le lien logique exprimé.
Afficher la correction
Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.

Ressource complémentaire

Découvrez les secrets du manuscrit de Notre-Dame de Paris.

Une erreur sur la page ? Une idée à proposer ?

Nos manuels sont collaboratifs, n'hésitez pas à nous en faire part.

Oups, une coquille

j'ai une idée !

Nous préparons votre pageNous vous offrons 5 essais
collaborateur

collaborateurYolène
collaborateurÉmilie
collaborateurJean-Paul
collaborateurFatima
collaborateurSarah
Utilisation des cookies
Lors de votre navigation sur ce site, des cookies nécessaires au bon fonctionnement et exemptés de consentement sont déposés.