La recomposition du territoire urbain en France : métropolisation et périurbanisation
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L’Afrique, un continent en recomposition
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Th. 2
Préserver la paix et protéger des valeurs communes : défense et sécurité en France et en Europe
Atlas, Lexique et Rétrospective 2021
Histoire - Thème 2
Dossier 2 - Enquête
Les violences de guerre
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Introduction
Les nouvelles formes des guerres modernes affectent les populations d'une façon jamais vue auparavant. La violence déployée n'a pas d'égal dans les siècles précédents et occasionne des victimes de nouveaux types. On parle de guerre d'anéantissement.
À quelles violences les populations sont‑elles exposées durant ces conflits ?
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Comment réussir ma mission ?
Vous êtes historien et vous préparez une conférence sur les violences des deux guerres mondiales. À partir des documents suivants, montrez en quoi les deux conflits mondiaux ont déchaîné une nouvelle violence sur les sociétés de l'époque. Présentez le résultat de votre travail à l'oral.
Consigne : Pour chaque document, repérez son sujet et ce qu'il permet de comprendre. Réalisez une synthèse d'une quinzaine de lignes permettant de rendre compte des processus à l'œuvre dans le déploiement de cette violence. Appuyez‑vous sur cette synthèse pour votre exposé oral.
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Documents
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Doc. 1
14‑18 et les « gueules cassées »
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Mutilé français, Paris, 4 mars 1919, collection de photographies de la Croix‑Rouge nationale américaine, Bibliothèque du Congrès.
Lors de la Première Guerre mondiale, l'utilisation d'armes nouvelles entraîne l'apparition de blessures nouvelles. Les obus, mitrailleuses, grenades, lance‑flammes et gaz brûlent, déchirent et broient les corps des soldats. Les « gueules cassées » sont les survivants de ces nouvelles violences.
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Doc. 2
À Nankin, les massacres de civils
En 1937, le Japon envahit la Chine. L'avancée des troupes
est brutale et cruelle.
140 000 à 300 000 morts. Nankin, alors capitale de la Chine, est tombé en décembre 1937, quelques mois après le début de l'invasion de la Chine par l'armée impériale nippone. [...]
La tête inclinée, à l'aise dans son vieux costume gris, elle raconte ce matin du 19 décembre 1937, quand les soldats japonais ont fait irruption dans l'abri où elle se cachait depuis plusieurs jours avec soixante‑dix autres personnes. [...] « Les Japonais ont d'abord emmené les hommes. Plus tard, ils sont revenus. Nous savions qu'ils allaient nous violer. » Enceinte de sept mois, Li, alors âgée de 19 ans, a voulu se tuer. Elle mime : « J'ai tapé ma tête contre le mur de pierre et j'ai fini par m'évanouir. » Mais de nouveau, des soldats sont venus l'après‑midi. « Ils étaient trois. L'un d'entre eux a fait sortir les autres et s'est rué sur moi [...]. Alors avec toute ma rage, je me suis battue. Je l'ai mordu, griffé au visage, il était en sang [...]. Mais les deux autres ont fini par venir à son secours. » Et puis l'horreur. « Ils m'ont battue à coup de couteau. J'ai reçu trente‑sept coups de lame. D'abord aux jambes. » Elle montre ses jambes. « Ensuite au visage. Sur tout le visage. »
Madame Li est l'une des seules survivantes encore en état de témoigner [...]. Elle a survécu grâce aux soins prodigués par un pasteur américain, mais a perdu son enfant.
Frédérique Amaoua
« Madame Li, "preuve vivante" du massacre de Nankin », Libération, 28 août 1997.
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Doc. 3
Les nazis et l'eugénisme
Le zoom est accessible dans la version Premium.
Affiche, Département de politique raciale nazie, 1938.
« 60 000 Reichsmarks, c'est ce que ce malade héréditaire coûte à la communauté du peuple. Citoyens, c'est aussi votre argent. » Entre janvier 1940 et août 1941, plus de 70 000 personnes atteintes de maladies mentales, héréditaires ou de handicaps ont été gazées et incinérées par les nazis.
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Doc. 4
L'enfer nucléaire
Membre du Comité international de la Croix‑Rouge, Marcel Junod est le premier médecin à se rendre à Hiroshima après le premier bombardement atomique.
L'âge atomique est ouvert. Une cité japonaise de 400 000 âmes est détruite en quelques secondes [...]. En quelques secondes, disent les témoins, des milliers d'êtres humains, dans les rues et les jardins du centre de la ville, frappés par une vague de chaleur aiguë, meurent comme des mouches sous l'effet de la température. D'autres se tordent comme des vers, atrocement brûlés. Tout ce qui est maisons d'habitation, dépôts, etc. disparaît comme balayé par une force surnaturelle. [...] Si, malgré tout, quelques‑uns arrivent à traverser cet obstacle, apparemment sauvés, ils mourront pour la plupart dix, vingt ou quarante jours après, de l'effet tardif du mystérieux et implacable rayon gamma.
Marcel Junod
« Le désastre d'Hiroshima », Revue internationale de la Croix‑Rouge, n° 737 & 738, 1982.
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Doc. 5
Représailles et violences de masse
L'élimination par les résistants d'un dignitaire nazi occasionne de lourdes représailles.
Les habitants de Lidice1, tirés de leur sommeil, ne comprennent rien à ce qui leur arrive, ou ne le comprennent que trop bien. On les arrache à leur lit, on les sort de chez eux à coups de crosse, on les rassemble tous sur la place du village, devant l'église [...]. Les femmes et les enfants sont enfermés dans l'école. Les hommes sont conduits dans un corps de ferme et entassés dans une cave. [...]
À 5 heures du matin, ils reviennent les chercher. [...] Les femmes et les enfants sont embarqués dans des camions qui prennent la direction de Kladno, la ville voisine. Pour les femmes, c'est une étape avant Ravensbrück2. Les enfants seront séparés de leur mère et gazés à Chelmno3 [...]. Les hommes sont rassemblés devant un mur sur lequel on a disposé des matelas. Le plus jeune a 15 ans, le plus vieux 84. On en aligne cinq, et on les fusille. Puis cinq autres, et ainsi de suite. Les matelas servent à éviter que les balles ne ricochent. [...] Même les chiens sont abattus. [...]
L'ordre est de rayer Lidice de la carte, littéralement. Le cimetière est profané, les vergers sont retournés, tous les bâtiments sont incendiés et on jette du sel sur la terre pour être sûr que rien ne repousse. Le village n'est plus qu'un brasier infernal. Des bulldozers sont en route pour raser les ruines. Il ne doit rester aucune trace, pas même de l'emplacement du village.
Laurent Binet
HHhH, Grasset, 2010.
1. Village de l'actuelle République Tchèque. 2. Camp de concentration nazi. 3. Centre d'extermination nazi.
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