Olympe de Gouges - Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne

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Ch. 1
Introduction
Ch. 2
Œuvre intégrale
Ch. 3
Accompagnement à la lecture
Ch. 5
Grammaire
Ch. 6
Parcours
Ch. 7
Dissertation
Ch. 8
Contraction et essai
Ch. 9
Prolongements
Comprendre l'œuvre

Préambule, articles I et II

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À décréter par l'Assemblée nationale dans ses dernières séances ou dans celle de la prochaine prochaine législature1.

PRÉAMBULE2

Les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la nation, demandent d'être constituées en Assemblée nationale. Considérant que l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de la femme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements, [elles] ont résolu d'exposer, dans une déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables3 et sacrés de la femme, afin que cette déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social4, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs, afin que les actes du pouvoir des femmes et ceux du pouvoir des hommes, pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés, afin que les réclamations des citoyennes, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution, des bonnes mœurs, et au bonheur de tous.

En conséquence, le sexe supérieur en beauté comme en courage dans les souffrances maternelles5, reconnait et déclare, en présence et sous les auspices6 de l'Être suprême7, les droits suivants de la femme et de la citoyenne.


1. Du prochain mandat de l'Assemblée législative.
2. Pour comparer le texte de Gouges avec la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, voir .
3. Fondamentaux, dont l'être humain ne peut être privé (voir ► ).
4. De la société.
5. Les souffrances liées à l'accouchement.
6. La protection.
7. Opposés aux religions traditionnelles, certains philosophes des Lumières (notamment d'Alembert, Voltaire et Rousseau) ont défendu des formes de culte déiste à l'Être suprême, le créateur du monde, et le déisme est en vogue parmi les révolutionnaires. Sous le gouvernement révolutionnaire (1793‑1794), ce culte donnera lieu à de nombreuses cérémonies civiques et religieuses.
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ARTICLE PREMIER

La femme nait libre et demeure égale à l'homme en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune1.


1. La hiérarchie sociale ne peut donc plus être fondée sur la naissance (comme dans l'Ancien Régime), mais selon la compétence, ce que l'on apporte à la société.
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II

Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles1 de la femme et de l'homme : ces droits sont la liberté, la propriété, la sureté2, et surtout la résistance à l'oppression.


1. Qui ne peuvent être supprimés (voir ► ).
2. Sécurité.
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Préparer l'explication linéaire (8 points)

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Étape 1
Première lecture et repérages

Question 1
a) Situez l'extrait dans l'œuvre.


b) Quel est le rôle du préambule ?


Question 2
Repérez l'organisation du texte en vous aidant des connecteurs logiques.

a) De quel constat les femmes partent‑elles ?


b) Quels sont les trois objectifs qu'elles poursuivent ici ?
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Étape 2
Analyser le texte

Question 3
a) Par quels termes les femmes sont‑elles désignées ?


b) Que met en valeur l'autrice, à chaque fois ?


c) Quelle est la place des hommes ?


Question 4
Identifiez le champ lexical du droit. En vous aidant des notes, vérifiez que vous comprenez bien tous les mots.


Question 5
a) Repérez des énumérations ; une anaphore ; une périphrase.


b) Expliquez ce que chaque figure de style met en lumière.


Question 6
Peut‑on dire que ce texte est une parodie ? un pastiche ? une réécriture de la Déclaration de 1789 ? ()
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Étape 3
Préparer l'introduction et la conclusion

Question 7
Introduction • Expliquez quels éléments vous paraissent pertinents pour introduire l'extrait : réécriture ; parodie humoristique ; enfant naturelle ; 1791 ; préambule ; postambule ; Constitution ; Marie‑Antoinette ; émeutières.


Question 8
Conclusion • Synthétisez les modifications opérées par Gouges sur le préambule et les deux premiers articles de la Déclaration de 1789.

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Préparer la lecture (2 points)

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Question 9
a) Écoutez le texte lu par une comédienne et prenez connaissance des conseils donnés en couleur dans le texte ci‑dessous.

Préambule, articles I et II

Crédits : Lelivrescolaire.fr

PRÉAMBULE

Les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la nation, demandent d'être constituées en Assemblée nationale. Considérant que l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de la femme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements, [elles] ont résolu d'exposer, dans une déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de la femme, afin que cette déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs, afin que les actes du pouvoir des femmes et ceux du pouvoir des hommes, pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés, afin que les réclamations des citoyennes, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution, des bonnes mœurs, et au bonheur de tous.

En conséquence, le sexe supérieur en beauté comme en courage dans les souffrances maternelles, reconnait et déclare, en présence et sous les auspices de l'Être suprême, les droits suivants de la femme et de la citoyenne.

ARTICLE PREMIER.

La femme nait libre et demeure égale à l'homme en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune.

II.

Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de la femme et de l'homme : ces droits sont la liberté, la propriété, la sureté, et surtout la résistance à l'oppression.

Conseils

  • rythme de lecture
  • expressivité de la voix
  • accentuation d'un ou des mot(s)

b) Entrainez‑vous à lire !
Enregistreur audio
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Traiter la question de grammaire (2 points)

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Question 10
Analysez la négation dans la phrase suivante : « Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune. » (l. 23‑24)
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