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Sujet brevet 5
Poésie de l'usine
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Texte
Dans un long poème, le poète belge francophone Émile Verhaeren (1855‑1916) décrit, avec un mélange d'admiration
et d'effroi, les usines, qui ont transformé le paysage à la fin du XIXe siècle.
1. Matière collante noire.
2. Sel minéral blanchâtre.
3. Ancienne unité de longueur (environ 3‑4 km).
4. Alliage de fer et de carbone, matériau.
5. Tordu.
Se regardant avec les yeux cassés de leurs fenêtres
Et se mirant dans l'eau de poix1 et de salpêtre2
D'un canal droit, marquant sa barre à l'infini,
Face à face, le long des quais d'ombre et de nuit,
Par à travers les faubourgs lourds
Et la misère en pleurs de ces faubourgs,
Ronflent terriblement usines et fabriques.
Rectangles de granit et monuments de briques,
Et longs murs noirs durant des lieues3,
Immensément, par les banlieues ;
Et sur les toits, dans le brouillard, aiguillonnées
De fers et de paratonnerres,
Les cheminées.
Se regardant de leurs yeux noirs et symétriques,
Par la banlieue, à l'infini.
Ronflent le jour, la nuit,
Les usines et les fabriques.
[...]
Ici, sous de grands toits où scintille le verre,
La vapeur se condense en force prisonnière :
Des mâchoires d'acier mordent et fument ;
De grands marteaux monumentaux
Broient des blocs d'or sur des enclumes,
Et, dans un coin, s'illuminent les fontes4
En brasiers tors5 et effrénés qu'on dompte.
[...]
Au long du vieux canal à l'infini
Par à travers l'immensité de la misère
Des chemins noirs et des routes de pierre,
Les nuits, les jours, toujours,
Ronflent les continus battements sourds,
Dans les faubourgs,
Des fabriques et des usines symétriques.
Et se mirant dans l'eau de poix1 et de salpêtre2
D'un canal droit, marquant sa barre à l'infini,
Face à face, le long des quais d'ombre et de nuit,
Par à travers les faubourgs lourds
Et la misère en pleurs de ces faubourgs,
Ronflent terriblement usines et fabriques.
Rectangles de granit et monuments de briques,
Et longs murs noirs durant des lieues3,
Immensément, par les banlieues ;
Et sur les toits, dans le brouillard, aiguillonnées
De fers et de paratonnerres,
Les cheminées.
Se regardant de leurs yeux noirs et symétriques,
Par la banlieue, à l'infini.
Ronflent le jour, la nuit,
Les usines et les fabriques.
[...]
Ici, sous de grands toits où scintille le verre,
La vapeur se condense en force prisonnière :
Des mâchoires d'acier mordent et fument ;
De grands marteaux monumentaux
Broient des blocs d'or sur des enclumes,
Et, dans un coin, s'illuminent les fontes4
En brasiers tors5 et effrénés qu'on dompte.
[...]
Au long du vieux canal à l'infini
Par à travers l'immensité de la misère
Des chemins noirs et des routes de pierre,
Les nuits, les jours, toujours,
Ronflent les continus battements sourds,
Dans les faubourgs,
Des fabriques et des usines symétriques.
2. Sel minéral blanchâtre.
3. Ancienne unité de longueur (environ 3‑4 km).
4. Alliage de fer et de carbone, matériau.
5. Tordu.
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1er partie de l'épreuve
(1 h10)
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Compréhension et compétences d'interprétation(32 points)
1. (4 points)
a) Relevez les mots techniques dans le texte. Y en a‑t‑il beaucoup ?
c) Êtes‑vous surpris de trouver ce sujet en poésie ?
2. (5 points)
a) Pourquoi peut‑on dire que l'usine est personnifiée ? Justifiez votre réponse en vous appuyant sur des citations précises du texte.
b) Quel effet a‑t‑elle sur la ville alentour ? Observez notamment les connotations qui apparaissent quand il est question des faubourgs.
3. (3 points)
a) À la fin de la deuxième strophe, comment le poète donne‑t‑il l'impression que l'usine s'étend aussi en hauteur ? Appuyez‑vous sur le point de vue, le rythme et le type de vers utilisé.
b) Quel est l'effet produit ?
4. (6 points)
a) Relevez le champ lexical de l'obscurité dans le poème.
b) Dans quelle strophe est‑il absent ? Que trouve‑t‑on au contraire ?
c) De quoi est‑il question dans cette strophe ?
5. (4 points)
a) Dans la 4e strophe, relevez le champ lexical de l'animalité.
b) À quoi est‑il associé ?
c) Quelle figure de style repérez‑vous et quel est son effet ?
6. (4 points)
7. (7 points)
Comment l'usine peut‑elle être belle et laide à la fois ? Vous répondrez à cette question en vous appuyant sur le texte et sur l'image.
a) Relevez les mots techniques dans le texte. Y en a‑t‑il beaucoup ?
b) Quel est le sujet du poème ?
Aide
Aidez-vous de votre compréhension du texte,
mais aussi du paratexte (chapeau, indications éditoriales).
2. (5 points)
a) Pourquoi peut‑on dire que l'usine est personnifiée ? Justifiez votre réponse en vous appuyant sur des citations précises du texte.
b) Quel effet a‑t‑elle sur la ville alentour ? Observez notamment les connotations qui apparaissent quand il est question des faubourgs.
3. (3 points)
a) À la fin de la deuxième strophe, comment le poète donne‑t‑il l'impression que l'usine s'étend aussi en hauteur ? Appuyez‑vous sur le point de vue, le rythme et le type de vers utilisé.
b) Quel est l'effet produit ?
4. (6 points)
a) Relevez le champ lexical de l'obscurité dans le poème.
b) Dans quelle strophe est‑il absent ? Que trouve‑t‑on au contraire ?
c) De quoi est‑il question dans cette strophe ?
d) Que pensez‑vous de cette opposition ?
Aide
On vous demande votre opinion personnelle, à partir de votre ressenti du texte. Demandez-vous quel est l'effet produit.
a) Dans la 4e strophe, relevez le champ lexical de l'animalité.
b) À quoi est‑il associé ?
c) Quelle figure de style repérez‑vous et quel est son effet ?
6. (4 points)
Quelles expressions structurent le poème ? Comment cela traduit‑il l'enfermement des hommes dans les usines ?
Aide
On vous demande de développer votre réflexion de manière argumentée, à partir d'éléments précis tirés du
texte et de l'image.
7. (7 points)
Comment l'usine peut‑elle être belle et laide à la fois ? Vous répondrez à cette question en vous appuyant sur le texte et sur l'image.
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Grammaire et compétences linguistiques(18 points)
8. (2 points)
a) Dans la 1re strophe , où se situe le verbe principal ?
b) Et son sujet ?
c) Quel effet la place du sujet et du verbe dans la strophe et leur disposition produisent‑elles ?
9. (2 points)
10. (4 points)
a) Dans la dernière strophe, relevez les compléments circonstanciels de temps.
b) Quelle est l'impression laissée ?
11. (10 points)
a) Dans la 1re strophe , où se situe le verbe principal ?
b) Et son sujet ?
c) Quel effet la place du sujet et du verbe dans la strophe et leur disposition produisent‑elles ?
9. (2 points)
a) Dans la 2e strophe, relevez un groupe nominal, un adverbe et un groupe prépositionnel qui parlent de l'immensité de l'usine.
Attention
Pour répondre à cette question, il faut connaître et distinguer les classes
grammaticales.
10. (4 points)
a) Dans la dernière strophe, relevez les compléments circonstanciels de temps.
b) Quelle est l'impression laissée ?
c) Réécrivez le vers 27 en remplaçant les compléments circonstanciels par une proposition subordonnée circonstancielle de temps.
Attention
Pour répondre à cette question, il faut savoir différencier un groupe nominal et une proposition subordonnée.
11. (10 points)
Réécrivez au passé composé ces vers du poème d'Émile Verhaeren.
Ici, sous de grands toits où scintille le verre,
La vapeur se condense en force prisonnière :
Des mâchoires d'acier mordent et fument ;
De grands marteaux monumentaux
Broient des blocs d'or sur des enclumes,
Et, dans un coin, s'illuminent les fontes4
En brasiers tors5 et effrénés qu'on dompte.
Là‑bas, les doigts méticuleux des métiers prestes,
[...]
Tissent des draps, avec des fils qui vibrent
[...]
Des bandes de cuir transversales
Courent de l'un à l'autre bout des salles. 4. Alliage de fer et de carbone, matériau.
5. Tordu.
La vapeur se condense en force prisonnière :
Des mâchoires d'acier mordent et fument ;
De grands marteaux monumentaux
Broient des blocs d'or sur des enclumes,
Et, dans un coin, s'illuminent les fontes4
En brasiers tors5 et effrénés qu'on dompte.
Là‑bas, les doigts méticuleux des métiers prestes,
[...]
Tissent des draps, avec des fils qui vibrent
[...]
Des bandes de cuir transversales
Courent de l'un à l'autre bout des salles. 4. Alliage de fer et de carbone, matériau.
5. Tordu.
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2e partie de l'épreuve
(20 min)
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Dictée(10 points)
Victor Hugo, « Melancholia », Les Contemplations, 1856. Les dictées des brevets blancs sont regroupées .
Aide
Je me relis plusieurs fois pour vérifier :
❒ les accords dans le groupe nominal ;
❒ les accords sujet-verbe ;
❒ les accords du participe passé ;
❒ les homophones.
❒ les accords dans le groupe nominal ;
❒ les accords sujet-verbe ;
❒ les accords du participe passé ;
❒ les homophones.
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3e partie de l'épreuve
(1h30)
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Rédaction(40 points)
Vous traiterez à votre choix l'un des sujets suivants.
Sujet d'imagination
À la manière d'Émile Verhaeren, évoquez votre collège en suggérant un sentiment d'étrangeté. Votre description sera écrite en prose et au présent. Vous emploierez des métaphores, des personnifications et des hyperboles, et vous utiliserez un vocabulaire riche et varié. Vous veillerez à organiser votre évocation du collège (par étage, par exemple).
Sujet de réflexion
Pensez‑vous que les zones urbaines, les usines, les autoroutes, les aéroports, les tours, etc. défigurent le paysage ou trouvez‑vous que ces lieux peuvent avoir un certain charme ? Vous répondrez de manière construite et organisée, en illustrant vos arguments par des exemples tirés de votre culture personnelle ou vus en classe, à l'occasion d'un cours d'histoire des arts (architecture) par exemple.
Sujet d'imagination
Aide
❒ J'ai structuré mon récit.
❒ J'ai réussi à donner un sentiment d'étrangeté à mon récit.
❒ Mon texte est écrit en prose et au présent.
❒ Mon récit contient différentes figures de style.
❒ J'ai veillé à diversifier mon vocabulaire.
❒ J'ai réussi à donner un sentiment d'étrangeté à mon récit.
❒ Mon texte est écrit en prose et au présent.
❒ Mon récit contient différentes figures de style.
❒ J'ai veillé à diversifier mon vocabulaire.
À la manière d'Émile Verhaeren, évoquez votre collège en suggérant un sentiment d'étrangeté. Votre description sera écrite en prose et au présent. Vous emploierez des métaphores, des personnifications et des hyperboles, et vous utiliserez un vocabulaire riche et varié. Vous veillerez à organiser votre évocation du collège (par étage, par exemple).
Sujet de réflexion
Aide
❒ Il y a une introduction, un développement et une conclusion.
❒ Mon texte comporte des arguments illustrés d'exemples.
❒ Mon texte comporte des arguments illustrés d'exemples.
Pensez‑vous que les zones urbaines, les usines, les autoroutes, les aéroports, les tours, etc. défigurent le paysage ou trouvez‑vous que ces lieux peuvent avoir un certain charme ? Vous répondrez de manière construite et organisée, en illustrant vos arguments par des exemples tirés de votre culture personnelle ou vus en classe, à l'occasion d'un cours d'histoire des arts (architecture) par exemple.
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Nos manuels sont collaboratifs, n'hésitez pas à nous en faire part.
Oups, une coquille
j'ai une idée !
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YolèneÉmilieJean-PaulFatimaSarah