Olympe de Gouges - Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne

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Introduction
Ch. 2
Œuvre intégrale
Ch. 3
Accompagnement à la lecture
Ch. 4
Explications linéaires
Ch. 5
Grammaire
Ch. 6
Parcours
Ch. 8
Contraction et essai
Ch. 9
Prolongements
Dissertation
Étude thématique 3

Stratégies argumentatives et tactiques de combat

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Comment servir une « si belle cause » () ?

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Déclarer et proposer

Une déclaration solennelle


Question 1
À partir de l'étude linéaire , montrez en quoi le préambule opère une rupture de ton par rapport à l'adresse faite aux hommes ( ). Commentez notamment le lexique (niveau de langue, champs lexicaux dominants), la syntaxe et la ponctuation.


Question 2
En vous aidant du glossaire, montrez en quoi la Déclaration cherche à déployer une et relève du genre de la .


Écrire la loi


Question 1
Diriez‑vous que la Déclaration de Gouges est un  ? une  ? une  ? une usurpation ? une subversion ? Définissez chacun des termes et justifiez vos choix.


Question 2
Synthétisez vos propos en montrant d'une part l'originalité et la force rhétorique de cette Déclaration, d'autre part l'audace qu'elle constitue. Reportez‑vous aux pour nourrir votre réflexion.


Critiquer mais surtout proposer


Question 1
Quelles propositions contiennent la Déclaration et la « Forme du contrat social » ( à ) ? Repérez‑en trois et montrez comment elles s'inscrivent dans un débat de société qui traverse l'époque d'Olympe de Gouges.


Question 2
et , quel verbe est répété quatre fois ? Pourquoi cette insistance, selon vous ?
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Impliquer et attaquer

Une prise de parole adressée


Question 1
« Homme, es‑tu capable d'être juste ? » ; « Femme, réveille‑toi » : relisez attentivement ces passages et aidez‑vous de l'étude linéaire pour repérer le type d'adresse et les procédés de la modalisation à l'œuvre (questions oratoires, mode verbal dominant, ponctuation expressive, lexique, etc.).


Question 2
Lisez le texte de Rousseau. Quelles ressemblances et quelles différences observez‑vous entre Rousseau et Gouges quant à l'implication de leurs destinataires et l'exposition de leur projet ?
Texte‑écho numérique A
C'est de l'homme que j'ai à parler, et la question que j'examine m'apprend que je vais parler à des hommes ;- car on n'en propose point de semblables quand on craint d'honorer la vérité. Je défendrai donc avec confiance la cause de l'humanité devant les sages qui m'y invitent1, et je ne serai pas mécontent de moi‑même si je me rends digne de mon sujet et de mes juges.

Je conçois dans l'espèce humaine deux sortes d'inégalités : l'une, que j'appelle naturelle ou physique, parce qu'elle est établie par la nature, et qui consiste dans la différence des âges, de la santé, des forces du corps et des qualités de l'esprit ou de l'âme ; l'autre qu'on peut appeler inégalité morale ou politique parce qu'elle dépend d'une sorte de convention, et qu'elle est établie ou du moins autorisée par le consentement des hommes. Celle‑ci consiste dans les différents privilèges dont quelques‑uns jouissent au préjudice des autres, comme d'être plus riches, plus honorés, plus puissants qu'eux, ou même de s'en faire obéir. [...]

De quoi s'agit‑il donc précisément dans ce discours ? De marquer dans le progrès des choses le moment où, le droit succédant à la violence, la nature fut soumise à la loi ; d'expliquer par quel enchainement de prodiges le fort put se résoudre à servir le faible, et le peuple à acheter un repos en idée2 au prix d'une félicité réelle. [...]

Ô homme, de quelque contrée que tu sois, quelles que soient tes opinions, écoute : voici ton histoire, telle que j'ai cru la lire, non dans les livres de tes semblables, qui sont menteurs, mais dans la nature, qui ne ment jamais. Tout ce qui sera d'elle sera vrai ; il n'y aura de faux que ce que j'y aurai mêlé du mien sans le vouloir. Les temps dont je vais parler sont bien éloignés : combien tu as changé de ce que tu étais3 ! C'est, pour ainsi dire, la vie de ton espèce que je te vais décrire d'après les qualités que tu as reçues, que ton éducation et tes habitudes ont pu dépraver, mais qu'elles n'ont pu détruire.
Jean‑Jacques Rousseau,
Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, Préambule de la Première partie, 1755


1. Avec cet essai, Rousseau répond à un sujet de concours proposé par l'Académie de Dijon : « Quelle est l'origine de l'inégalité parmi les hommes, et si elle est autorisée par la loi naturelle. »
2. Théorique.
3. Par rapport à ce que tu étais (à l'origine de l'humanité).

Des attaques ad hominem ?


Question 1
et , repérez à qui s'adresse Olympe de Gouges


Question 2
Quel type de vocabulaire est employé pour décrire ses adversaires ?


Question 3
Comment met‑elle au jour les contradictions de ses détracteurs ?
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Convaincre et persuader

Raisonner pour


Question 1
En vous aidant du glossaire, montrez quels sont employés aux puis de  à .


Question 2
Gouges emploie‑t‑elle à chaque fois le même pour chercher à convaincre ?


Émouvoir pour


Question 1
À quels endroits du texte l'autrice recourt‑elle à la  ?


Question 2
Comment donne‑t‑elle à voir l'injustice subie par les femmes ?


Question 3
Adopte‑t‑elle la même stratégie pour défendre le statut des hommes de couleur ? Expliquez.


Question 4
Lisez le texte de Diderot. Dans quelle mesure déploie‑t‑il une persuasion semblable à celle dont se sert Gouges ?
Texte‑écho numérique B
Écoutez le discours d'une Indienne des rives de l'Orénoque1 ; et écoutez‑le, si vous le pouvez, sans en être ému. Le missionnaire2 jésuite, Gumilla, lui reprochait d'avoir fait mourir une fille dont elle était accouchée3, en lui coupant le nombril trop court : « Plût à Dieu, Père, lui dit‑elle, plût à Dieu qu'au moment où ma mère me mit au monde, elle eût eu assez d'amour et de compassion, pour épargner à son enfant tout ce que j'ai enduré et tout ce que j'endurerai jusqu'à la fin de mes jours ! Si ma mère m'eût étouffée en naissant, je serais morte ; mais je n'aurais pas senti la mort, et j'aurais échappé à la plus malheureuse des conditions. Combien j'ai souffert ! et qui sait ce qui me reste à souffrir jusqu'à ce que je meure ? Représente‑toi bien, Père, les peines qui sont réservées à une Indienne parmi ces Indiens. Ils nous accompagnent dans les champs avec leur arc et leurs flèches. Nous y allons, nous, chargées d'un enfant qui pend à nos mamelles, et d'un autre que nous portons dans une corbeille. Ils vont tuer un oiseau, ou prendre un poisson. Nous bêchons la terre, nous ; et après avoir supporté toute la fatigue de la culture, nous supportons toute celle de la moisson.
Denis Diderot, Sur les femmes, 1772


1. Fleuve d'Amérique du Sud.
2. Prêtre envoyé en mission.
3. Dont elle avait accouché.
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Oratrice, autrice et combattante

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Une narratrice

Question 1
 a) En quoi la dernière partie de l'œuvre relève‑t‑elle de l'anecdote ?

b) Quelle expression l'autrice emploie‑t‑elle pour qualifier cet ajout ? Jugez‑vous cela surprenant ? Justifiez votre réponse.


Question 2
 En quoi cette anecdote est‑elle un récit plaisant ? Justifiez en relevant des éléments précis, que vous analyserez.


Question 3
 a) Pourquoi l'autrice s'est‑elle autorisée ce récit, selon vous ?

b) Quelle image donne‑t‑il d'elle‑même ?


Question 4
 Dans quelle mesure ce récit sert‑il l'argumentation déployée par l'autrice dans l'ensemble de l'œuvre ?
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Une oratrice

Question 1
 À partir de vos lectures linéaires et en relisant le début de chaque partie de l'œuvre, identifiez les différents procédés d'écriture relevant de l'oralité. Dans quelle mesure cette œuvre s'inscrit‑elle dans la tradition rhétorique du discours ?


Question 2
 a) À quels endroits de l'œuvre le terme « énergie » est‑il employé ? Pourquoi, selon vous ?

b) Lisez la définition de ce terme proposée dans le glossaire (). En quoi est‑elle pertinente pour désigner aussi le style d'Olympe de Gouges ?


Question 3
 • Quels points communs relevez‑vous entre cet extrait et l'œuvre étudiée (thème principal, arguments, procédés utilisés) ?


Question 4
Rédigez un paragraphe récapitulatif d'une dizaine de lignes mettant en évidence le fait que l'autrice déploie une parole éloquente ().
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Une écrivaine au travail

Question 1
 a) Dans quelle partie du texte se situe l'autoportrait de Gouges en écrivaine ?

b) Quelles actions sont précisément décrites ? Est‑ce ainsi que vous vous représentez en premier lieu le travail d'un écrivain ?


Question 2
 Pourquoi l'autrice a‑t‑elle fait ce choix selon vous ? Justifiez votre réponse en faisant un lien avec le contexte révolutionnaire.
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Bilan

Rédigez une synthèse en employant les expressions‑clés contenues dans ce nuage de mots. Vous pouvez les reformuler.

plumemise en scène de soitonalitéspublicationfemme de lettresporte‑parole des femmesécrits variésthéâtralisationfemme dans son époquenarrationtribuneéloquence

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Texte-écho 1

Ô ! femmes, approchez et venez m'entendre.

Que votre curiosité, dirigée une fois sur des objets utiles, contemple les avantages que vous avait donnés la nature et que la société vous a ravis1. Venez apprendre comment, nées compagnes de l'homme, vous êtes devenues son esclave ; comment, tombées dans cet état abject, vous êtes parvenues à vous y plaire, à le regarder comme votre état naturel ; comment enfin, dégradées de plus en plus par votre longue habitude de l'esclavage, vous en avez préféré les vices avilissants2, mais commodes, aux vertus plus pénibles d'un être libre et respectable. Si ce tableau fidèlement tracé vous laisse de sang‑froid, si vous pouvez le considérer sans émotion, retournez à vos occupations futiles. Le mal est sans remède, les vices se sont changés en mœurs3. Mais si au récit de vos malheurs et de vos pertes, vous rougissez de honte et de colère, si des larmes d'indignation s'échappent de vos yeux, si vous brûlez du noble désir de ressaisir vos avantages, de rentrer dans la plénitude de votre être, ne vous laissez plus abuser par de trompeuses promesses, n'attendez point les secours des hommes auteurs de vos maux : ils n'ont ni la volonté ni la puissance de les finir. Et comment pourraient‑ils former des femmes devant lesquelles ils seraient forcés de rougir ? Apprenez qu'on ne sort de l'esclavage que par une grande révolution. Cette révolution est‑elle possible ? C'est à vous seules à le dire puisqu'elle dépend de votre courage.
Choderlos de Laclos
Des Femmes et de leur éducation, 1783

1. Volés.
2. Dégradants, humiliants.
3. Cette phrase est une citation partielle du philosophe latin Sénèque : « Le mal est sans remède quand les vices se sont changés en mœurs » (Lettres à Lucilius, lettre XXXIX).
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Écrire pour agir ? Parole véhémente, parole agissante

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Combattre, mais jusqu'à quel point ?

Question 1
 À quel endroit de l'œuvre Olympe de Gouges condamne‑t‑elle précisément la violence ? Expliquez le contexte de ses réflexions.


Question 2
  • Montrez en quoi le combat mené par l'autrice s'appuie sur le sens figuré du verbe « combattre ».


Question 3
 Lisez la réfutation qu'adresse Toussaint Louverture à Vienot‑Vaublanc, . Dans quelle mesure sa condamnation rejoint‑elle la posture modérée d'Olympe de Gouges ?
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Texte-écho 2
Olympe de Gouges, Zamore et Mirza, préface à l'édition de 1792

C'est à vous, actuellement, esclaves, hommes de couleur, à qui je vais parler ; j'ai peut‑être des droits incontestables pour blâmer votre férocité : en imitant les tyrans, vous les justifiez. La plupart de vos maitres étaient humains et bienfaisants et dans votre aveugle rage vous ne distinguez pas les victimes innocentes de vos persécuteurs. Les hommes n'étaient pas nés pour les fers et vous prouvez qu'ils sont nécessaires. [...] Quelle cruauté ! quelle inhumanité ! Ah ! combien vous faites gémir ceux qui voulaient vous préparer, par des moyens tempérés, un sort plus doux, un sort plus digne d'envie que tous ces avantages illusoires avec lesquels vous ont égarés les auteurs de calamités de la France et de l'Amérique. La tyrannie vous suivra, comme le crime s'est attaché à ces hommes pervers. Rien ne pourra vous accorder entre vous. Redoutez ma prédiction, vous savez si elle est fondée sur des bases vraies et solides. C'est d'après la raison, d'après la justice divine, que je prononce mes oracles. Je ne me rétracte point : j'abhorre vos tyrans, vos cruautés me font horreur.

Ah ! si mes conseils vont jusqu'à vous, si vous en reconnaissez tout l'avantage, j'ose croire qu'ils calmeront vos esprits indomptés et vous ramèneront à une concorde indispensable au bien de la colonie et à vos propres intérêts. Ces intérêts ne consistent que dans l'ordre social, vos droits [ne consistent que] dans la sagesse de la loi ; cette loi reconnait tous les hommes frères ; cette loi auguste que la cupidité avait plongée dans le chaos est enfin sortie des ténèbres. [...]
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Se faire entendre

Si l'amour‑propre l'emporte sur la raison, Messieurs, vous allez condamner cet écrit. [Mais si l'auteur1] a employé le ton impératif de son sexe, c'est qu'il a senti qu'aux grands maux, il fallait apposer les grands remèdes.
Olympe de Gouges, Le Cri du sage, par une femme, mai 1789.

1. Ici Gouges parle d'elle à la troisième personne et au masculin.

Question 1
 a) Quel sens donnez‑vous au mot « publier » ?

b) Quel est son sens étymologique ?

c) Pour Olympe de Gouges, pourquoi est‑il si important de publier ?


Question 2
 Olympe de Gouges est considérée comme la première femme à se servir d'affiches pour exprimer ses idées. Que révèle cette pratique, selon vous ?


Question 3
 Après avoir consulté le prolongement artistique et culturel ( ), montrez comment cette pratique initiée par Gouges se poursuit et se transforme à travers les époques. Créez une fiche de synthèse ou une carte mentale.


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