Français Terminale Bac Pro

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Le programme limitatif
Le jeu, le joueur et le pouvoir
Art du jeu et jeu des arts
Th. 1
La fiction au service d’une réflexion sur l’Homme
Th. 2
Science, technique et défis de société
Th. 3
La littérature pour dire le monde
Th. 4
Littérature, sciences et éthique
Méthode Bac
Annexes
Révisions
Grammaire AP

Les discours direct et indirect

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Observer

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Question

Dans l'extrait, les deux langues de la narratrice (le français et le persan) se disputent pour avoir sa préférence. Transformez ce dialogue en récit, en commençant par « La langue française affirma… ».

Doc.

– Je triomphe. Je suis la langue des Lumières et de Molière.
– Je suis la langue de tes premières années.
– Ne l'écoute pas. Cette langue est celle du passé qui n'est plus.
– Souviens‑toi de ton terreau.
– Apprends‑moi et oublie le reste.
– Le persan est l'archet qui fait vibrer ton corps.
– C'est la langue de l'exil, de l'arrachement, du traumatisme.
– Je suis peut‑être une vieille femme boitante que la vie a rejetée, le bruit de ma canne et de ma jambe lourde que je traîne est insupportable mais ce bruit te poursuivra toute ta vie si tu ne me prends pas la main.
Maryam Madjidi
Marx et la Poupée, 2017.
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Expérimenter

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Question

Lisez les deux versions à voix haute. Les effets sur le lecteur sont‑ils les mêmes ? Décrivez tous les changements opérés pour effectuer cette transposition des paroles.

Doc.

– Je triomphe. Je suis la langue des Lumières et de Molière.
– Je suis la langue de tes premières années.
– Ne l'écoute pas. Cette langue est celle du passé qui n'est plus.
– Souviens‑toi de ton terreau.
– Apprends‑moi et oublie le reste.
– Le persan est l'archet qui fait vibrer ton corps.
– C'est la langue de l'exil, de l'arrachement, du traumatisme.
– Je suis peut‑être une vieille femme boitante que la vie a rejetée, le bruit de ma canne et de ma jambe lourde que je traîne est insupportable mais ce bruit te poursuivra toute ta vie si tu ne me prends pas la main.
Maryam Madjidi
Marx et la Poupée, 2017.
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Faire le point

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  • Dans un récit, le narrateur peut rapporter les paroles des personnages de plusieurs manières.
  • Les deux principales sont le discours direct et le discours indirect : le premier procédé retranscrit les paroles telles qu'elles ont été prononcées, le deuxième intègre ces paroles dans le récit du narrateur, en les adaptant à la forme du récit.
Paroles rapportées au discours directParoles rapportées au discours indirect
  • Les paroles sont citées exactement, avec leurs marques d'oralité. Il y a une rupture entre le récit et les paroles.

  • Intérêt : des paroles authentiques, un texte vivant.

  • Inconvénient : le récit est interrompu (actions et descriptions coupées par les paroles).
Ex. « Et vous, demain, vous reviendrez par ici, hein ? » demanda‑t‑elle.
  • Verbe introducteur de paroles fréquent.

  • Ponctuation pour introduire le discours direct (deux‑points, guillemets, tirets).

  • Ponctuation expressive des paroles (points d'exclamation, d'interrogation, de suspension).

  • Marques grammaticales du discours (pronoms et déterminants de 1e et 2e personne, indices de temps et lieux : ancrés dans l'énonciation).
  • Les paroles sont prises en charge par le narrateur, donc modifiées, sans marques d'oralité. Il y a une continuité du récit.

  • Intérêt : un récit fluide, ininterrompu, possibilité de résumer les paroles.

  • Inconvénient : les paroles sont restituées dans le style neutre du récit.
Ex. Elle lui demanda s'il serait encore présent le lendemain.
  • Verbe introducteur de paroles obligatoire.

  • Absence de ponctuation des paroles. Présence de conjonctions de subordination.

  • Présence de ponctuation du récit (virgules, points‑virgules, points).

  • Marques grammaticales du récit (temps verbaux en concordance avec le verbe principal, indices de 3e personne, indices de temps et lieux adaptés au récit : coupés de l'énonciation).
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Appliquer

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Ex. 1
Indiquez si les paroles sont rapportées au discours direct ou au discours indirect. Justifiez votre réponse.

1. Le témoin affirma qu'il n'avait rien vu ni entendu de particulier.

2. «  Je vous assure, Monsieur le Juge, cet homme était toujours très poli ! »
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Ex. 2
a. Pour chacun des passages surlignés, indiquez de quelle manière sont rapportées les paroles, en identifiant les temps verbaux employés. b. Quel est l'intérêt du type de discours employé ?

La fumée des pipes, l'odeur forte de tous ces hommes montaient dans l'air chargé d'alcool ; et elle [Gervaise] étouffait, prise d'une petite toux.
« Oh ! c'est vilain de boire ! » dit‑elle à demi‑voix.
Et elle raconta qu'autrefois, avec sa mère, elle buvait de l'anisette, à Plassans [...].
« Tenez, ajouta‑t‑elle en montrant son verre, j'ai mangé ma prune ; seulement je laisserai ma sauce, pasque ça m'ferait du mal. »
Émile Zola
L'Assommoir, Chapitre 2, 1877.

a. 

b. 
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Ex. 3
Dans les énoncés suivants, transformez tous les discours directs en discours indirects.

1. Elle demanda : « Que faites‑vous ici ? »

2. Elle demanda : « Quand cela s'est‑il passé ? »

3. Elle demanda : « Comment dois‑je faire ? »


4. Elle demanda : « Est‑ce que tu viendras demain ? »

5. Elle demanda : « Vous avez aimé ce film ? »
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Ex. 4
Même exercice. Relevez les verbes de parole.

1. « Vous passerez dans mon bureau lundi », lui ordonna la directrice.

2. « Je n'ai pas bien compris ce que tu m'as dit hier », lui avoua‑t‑il.

3. « Quand tu seras grand, me disait mon père, tu comprendras. »

4. « Pensez‑vous venir demain ? » demandèrent nos amis.

5. Il s'éloigna en clamant haut et fort : « Je serai de retour avant dimanche, ça c'est sûr ! »
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Ex. 5
Réécrivez les phrases suivantes en transposant les paroles des personnages au discours indirect.

1. Julien demanda : « Y a des emplois dans cette région ? »

2. « Pas b'soin de main‑d'œuvre, ici ? » répéta‑t‑il.

3. « Notre tour est venu, lança‑t‑il avec force. Maintenant c'est à nous d'avoir le pouvoir et la richesse ! »

4. « Justement, continua Irène, c'est pas facile avec ce froid… Les pauv' petits, ils pleurent, ils sont malades, c'est terrible... »

5. « Mais c'est pas possible, toute cette misère ! » s'exclama‑t‑il.
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Ex. 6
Employez des verbes de parole?

Dans l'extrait suivant, dirigez chaque acteur en ajoutant un verbe introducteur de paroles adapté, enrichi d'une expression qui précise le ton des paroles, ou le type de voix, le débit, les mimiques, etc.
Maude, 70 ans, a rencontré Harold, 18 ans, alors qu'elle cherchait un endroit pour planter un petit arbre qu'elle avait découvert en ville, « coincé dans un pot de ciment, asphyxié par le gaz ». Ils se rendent ensemble dans la forêt.

MAUDE  – J'aime le contact de la terre, et son odeur. Pas vous ?
HAROLD – Je ne sais pas.
MAUDE – Quelle merveille, toute cette vie autour de nous ! Rien que des êtres vivants. […]
MAUDE – Venez, je veux vous montrer quelque chose.
(Ils s'avancent et s'arrêtent auprès d'un grand arbre.) Qu'est‑ce que vous dites de cet arbre ? HAROLD – Il est grand.
MAUDE – Attendez d'être en haut.
HAROLD – Vous n'allez pas grimper ?
MAUDE – Et pourquoi non ? Je le fais à chaque fois que je viens ici. Venez.
Colin Higgins
Harold et Maude, 1971, traduit de l'anglais par Jane Fillion, 1984, © Éditions Gallimard.

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Ex. 7
S'approprier les notions

En autonomie ou en groupe, imaginez une suite au texte de l'exercice 6. Veillez à varier les verbes introducteurs des paroles et le ton des répliques. Vous pouvez faire intervenir un autre personnage de votre choix.
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