Le dihydrogène \mathrm{H}_{2} est un gaz dont la combustion ne produit que de l'eau. Il n'y a donc pas d'émission de dioxyde de carbone \mathrm{CO}_{2}, contrairement aux combustibles fossiles. Cette combustion peut produire de l'électricité grâce à un dispositif appelé pile à combustible. Même si les géologues estiment que d'importantes réserves seraient disponibles dans le sous-sol de certains pays, le dihydrogène \mathrm{H}_{2} n'est pas extrait de la nature. Actuellement, il est principalement obtenu à partir de combustibles fossiles, et de façon plus marginale par électrolyse de l'eau. Une énergie « verte » donc ? Oui, à condition que sa production future repose sur de l'électricité issue de sources d'énergie renouvelables, peu émettrice de dioxyde de carbone...

En France, chaque année, plus de 2,5 millions de tonnes de bitume servent à la fabrication de l'asphalte routier. Sa production nécessite des ressources fossiles car le bitume est obtenu après distillation du pétrole brut. Des chercheurs de l'université de Nantes et de l'IFSTTAR (Institut français des sciences et technologies des transports, de l'aménagement et des réseaux) ont développé un bio-bitume à partir des déchets de l'industrie cosmétique grâce à des microalgues qui transforment la matière.

Le projet, nommé Algoroute, permet la revalorisation de ces déchets et reproduit la transformation de la biomasse lors d'un enfouissement qui durerait des millions d'années. Les compositions chimiques du bitume et de ce bio-bitume sont différentes, mais leurs propriétés (résistance et durabilité) sont similaires. Grâce à ce projet, une économie d'un million de tonnes de produits pétroliers peut être envisagée.