« Notre pays est béni par une extraordinaire abondance énergétique, expliquait Donald Trump en juin 2017. Nous avons beaucoup plus que nous ne l'aurions cru possible. »
« Avec ces ressources incroyables, mon administration va viser non seulement l'indépendance énergétique, que nous recherchons depuis si longtemps, mais la domination énergétique » : le président américain ne pouvait être plus clair. La formule de son discours d'investiture, « America first », a trouvé sa traduction concrète : « Energy Dominance ».
« Qu'est-ce que la domination énergétique ? C'est très simple, cela veut dire dominer le monde de l'énergie sur le plan environnemental, économique et moral », a ainsi résumé le secrétaire à l'intérieur, Ryan Zinke, devant les industriels du pétrole réunis à Houston (Texas). [...] Fin 2017, la production américaine est remontée à un niveau de 10 millions de barils par jour (contre 11 millions pour la Russie) pour la première fois depuis 1970 [...]. La quasi-totalité de cette croissance est assurée par le pétrole de schiste et les forages horizontaux, [...] Trump a ainsi autorisé la construction des pipelines Keystone XL et Dakota Access Pipeline, simplifié les règles pour déposer des permis pétroliers, limité les règles de sécurité des forages, ouvert d'immenses zones maritimes à l'exploitation pétrolière et gazière, et annoncé le retrait des États‑Unis de l'accord de Paris sur le climat. [...] Le concept de l'« Energy Dominance » soutient aussi une stratégie visant à diminuer la dépendance des États‑Unis vis‑à‑vis des ressources du Golfe. [...]