Environ 21 000 mètres carrés de la réserve Cayambe-Coca ont été touchés par la fuite de pétrole. Le brut s'est également écoulé dans la Coca, une rivière majeure de l'Amazonie, qui se jette dans un fleuve, le Napo, lequel alimente en eau de nombreuses communautés. Urgence écologique dans la jungle amazonienne. Le pétrole qui se déverse d'un oléoduc endommagé depuis vendredi dans l'Amazonie équatorienne a touché une aire naturelle protégée et une rivière qui alimente en eau plusieurs villages de cette région du nord-est de l'Equateur. [...] Deux oléoducs transportent le brut équatorien depuis les champs pétroliers amazoniens du nord-est du pays, vers les ports de la province d'Esmeraldas, frontalière avec la Colombie sur la côte Pacifique : un oléoduc public, le Système d'oléoducs transéquatorien (SOTE), à raison de 360 000 barils par jour, et l'oléoduc privé opéré par OCP (160 000 barils par jour). [...] L'Equateur dispose d'importantes ressources en pétrole, surtout en zone amazonienne, avec un fort impact environnemental, et le pétrole est son principal produit d'exportation (principalement par l'intermédiaire de l'entreprise publique Petroecuador). Entre janvier et novembre 2012, le pays a produit une moyenne de 494 000 barils par jour. Entre 1960 et 1990, Texaco, une filiale de Chevron, avait exploité ces réserves pétrolières en forêt amazonienne et avait été accusée d'avoir détruit une partie de la forêt et déversé délibérément des millions de tonnes de déchets toxiques en pleine jungle ou dans les fleuves, sur plusieurs centaines de sites.