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Perspective
Ces coopérateurs anonymes qui sauvent les agriculteurs
Les bousiers (il en existe plusieurs espèces) sont des insectes coprophages,
c'est-à-dire qui consomment les déjections. Sans eux, pas de décomposition des
bouses de vache, qui, en s'accumulant, stériliseraient les sols. C'est ce qui faillit
arriver en Australie dans les années 1960 : le bétail, importé d'Europe sans son petit
auxiliaire, menaçait de recouvrir les terres de ses excréments. On importa donc des
bousiers européens. En contribuant à transformer les bouses en éléments minéraux
essentiels aux plantes, ils rendirent aux sols leur fertilité. D'ailleurs, les bousiers
étaient nommés « scarabés sacrés » dans l'Égypte antique, en référence à leur rôle
fertilisateur.
Doc. 1
Scarabaeus laticollis.
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Le pin est une essence cultivée depuis le XVIIe siècle : comme sa croissance est rapide et son tronc droit, il est très utile comme bois de construction. Sa résine servait à calfater les navires. Ces vertus amenèrent les premiers colons américains à en planter à leur arrivée : hélas, le pin refusait de pousser et restait petit. Jusqu'à ce que l'on ait l'idée de rapporter d'Europe des plants en pot : miracle, le pin se mit à croître ! Miracle ? Avec la terre du pot se trouvaient des champignons symbiotiques, sans lesquels les racines de l'arbre ne peuvent exploiter le sol. Ces associations sont courantes dans le monde végétal et de plus en plus prises en compte en agriculture.
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Perspective
De nouveaux prédateurs menacent nos jardins
Depuis une vingtaine d'années, en France, de nombreux habitants
témoignent de la présence de vers géants dans leurs potagers. Les animaux
rencontrés ont une tête triangulaire et une taille pouvant atteindre
40 cm de long : ils sont donc très différents des vers de terre qui peuplent
habituellement les jardins français. Ces vers sont des plathelminthes
d'origine asiatique. Ils ont été introduits en France involontairement :
on parle d'espèces envahissantes (ou invasives). L'introduction de ces
espèces exotiques pose problème. En effet, ces plathelminthes sécrètent
la même neurotoxine très puissante que le fugu (le poisson globe) capable
de bloquer la transmission des messages nerveux de leurs proies provoquant
leur paralysie puis leur mort. Ils s'attaquent notamment aux lombrics
dont le rôle est essentiel pour la croissance des végétaux par leur
action sur le recyclage de la matière organique et l'aération des sols. Ainsi,
les plathelminthes des genres Bipalium et Diversibipalium présents sur le
sol français représentent une menace écologique à prendre au sérieux.
Doc.
Ver géant asiatique s'attaquant à un ver de terre.
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Le prédateur immobilise sa proie en lui injectant un poison très puissant : la tétrodotoxine.