« Si, au milieu des conditions changeantes de l'existence, les êtres organisés1 présentent des différences individuelles [...] ; s'il se produit, entre les espèces [...] une lutte sérieuse pour l'existence à un certain âge [...] alors [...] il serait très extraordinaire qu'il ne se soit jamais produit des variations utiles à la prospérité de chaque individu [...]. Si des variations utiles à un être organisé quelconque se présentent quelquefois, assurément les individus qui en sont l'objet ont la meilleure chance de l'emporter dans la lutte pour l'existence ; puis, en vertu du principe si puissant de l'hérédité, ces individus tendent à laisser des descendants ayant le même caractère qu'eux. J'ai donné le nom de sélection naturelle à ce principe de préservation. »