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La révolution islamique en Iran
Des manifestations populaires. En 1978, des intellectuels, des artisans et des commerçants iraniens manifestent contre la politique répressive du souverain, le Chah. Cette révolution aboutit à la chute et à l'exil du Chah en 1979.
Une république islamique. L'
ayatollah s'impose à la tête du nouveau régime. Le 1er avril 1979, après un référendum, une république islamique chiite est instaurée. Dans sa Constitution, Khomeini, nommé Guide suprême de la révolution, est doté de pouvoirs forts. L'Iran cherche à devenir une puissance régionale et à imposer son modèle de société, marqué notamment par un violent rejet du modèle occidental. Les États-Unis perdent ainsi un ancien allié qui leur permettait d'influencer la région.
L'affrontement des modèles. Arrivé au pouvoir en Irak, Saddam Hussein souhaite imposer son hégémonie dans le monde arabe tandis que l'Iran défend son modèle
islamiste. De 1980 à 1988, les deux pays sont en guerre. Le Moyen-Orient est aussi secoué par d'autres conflits (guerre civile au Liban, conflit israélo-palestinien) qui montrent combien cette zone stratégique est déstabilisée.
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La place de la Chine
Lʼouverture économique de la Chine. À partir de 1978, Deng Xiaoping, qui succède à Mao, lance les Quatre Modernisations du pays et fait entrer la Chine dans l'économie mondiale. Pour cela, il créé des
zones économiques spéciales (ZES), des régions ouvertes aux entreprises et aux investissements étrangers. La Chine reste un régime communiste mais commence à suivre les codes de l'économie capitaliste : cʼest ce quʼon appelle le socialisme de marché.
Lʼabsence de réformes politiques. Ces réformes économiques s'accompagnent aussi d'une ouverture diplomatique ; cependant, la Chine ne se démocratise pas, comme le montrent les violentes répressions des manifestations étudiantes en 1989.
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La « guerre fraîche »
Les États-Unis contre l' « empire du mal ». Avec l'arrivée au pouvoir de Ronald Reagan, conservateur et anticommuniste, les États-Unis tentent de contrer l'URSS et de réaffirmer leur puissance et leur statut de leader du monde libre. Ils interviennent notamment en Amérique latine pour y soutenir des régimes anticommunistes, même quand ceux-ci sont des dictatures. La course aux armements est relancée (
).
La crise des euromissiles, dans les années 1980, marque lʼapogée des tensions entre les deux camps. Quand Moscou installe à lʼest du territoire soviétique des missiles SS-20, capables dʼatteindre les pays dʼEurope occidentale, Washington surenchérit en installant dans ces pays des missiles Pershing II et Cruise. Après des échanges diplomatiques très tendus, les missiles sont retirés des deux côtés en 1987 et une véritable politique de désarmement international est mise en place.