Français 4e

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Roméo et Juliette, une tragédie amoureuse adaptée au cinéma
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Les valeurs : du dialogue à la confrontation
Ch. 4
Le Cid entre amour, honneur et devoir
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Dictées

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Exercice 1
Cette dictée porte sur les accords dans le groupe nominal.

Sur une route, derrière la grille d'un vaste jardin, au bout duquel apparaissait la blancheur d'un joli château frappé par le soleil, se tenait un enfant beau et frais, habillé de ces vêtements de campagne si pleins de coquetterie. [...] À côté de lui, gisait sur l'herbe un joujou splendide, aussi frais que son maitre, verni, doré, vêtu d'une robe pourpre [...]. Mais l'enfant ne s'occupait pas de son joujou préféré, et voici ce qu'il regardait. De l'autre côté de la grille, sur la route, entre les chardons et les orties, il y avait un autre enfant, sale, chétif, [...]. À travers ces barreaux symboliques séparant deux mondes, la grande route et le château, l'enfant pauvre montrait à l'enfant riche son propre joujou, que celui-ci examinait avidement comme un objet rare et inconnu. Or, ce joujou, que le petit souillon agaçait, agitait et secouait dans une boite grillée, c'était un rat vivant !
Ch. Baudelaire, « Le joujou du pauvre », Petits Poèmes en prose, 1869.
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Exercice 2
Cette dictée porte sur les accords sujet-verbe.

La face humaine de Javert consistait en un nez aplati, avec deux profondes narines vers lesquelles montaient sur ses deux joues d'énormes favoris. On se sentait mal à l'aise la première fois qu'on voyait ces deux forêts et ces deux cavernes. Quand Javert riait, ce qui était rare et terrible, ses lèvres minces s'écartaient, et laissaient voir, non seulement ses dents, mais ses gencives. [...] Du reste, peu de crâne, beaucoup de mâchoire, les cheveux cachant le front et tombant sur les sourcils, entre les deux yeux un froncement central permanent comme une étoile de colère, le regard obscur, la bouche pincée et redoutable, l'air du commandement féroce.
D'après V. Hugo, Les Misérables, 1862.
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Exercice 3
Cette dictée porte sur les accords sujet-verbe.

Il est vraiment étonnant qu'un problème complexe et extraordinaire comme j'en ai rarement vu au cours de ma longue carrière active se soit présenté à moi après ma retraite, et presque à ma porte. Je venais de me retirer dans le Sussex et je m'étais entièrement adonné à cette vie apaisante de la nature à laquelle j'avais si fréquemment aspiré pendant les nombreuses années que j'avais passées dans les ténèbres londoniennes. À cette époque, le bon Watson avait quasiment disparu de mon existence. De temps à autre, il faisait un court séjour pour le weekend, dans ma petite maison, et c'était tout. Voilà pourquoi je tiens moi-même ma chronique.
A. Conan Doyle, La Crinière du lion, 1926.
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Exercice 4
Cette dictée porte sur les chaines d'accord.

Elle était assez grande, avec une taille et un port de déesse ; ses cheveux, d'un blond doux, se séparaient sur le haut de sa tête et coulaient sur ses tempes comme deux fl euves d'or ; on aurait dit une reine avec son diadème ; son front, d'une blancheur bleuâtre et transparente, s'étendait large et serein sur les arcs de deux cils presque bruns, singularité qui ajoutait encore à l'effet de prunelles vert de mer d'une vivacité et d'un éclat insoutenables. Quels yeux ! avec un éclair ils décidaient de la destinée d'un homme ; ils avaient une vie, une limpidité, une ardeur, une humidité brillante que je n'ai jamais vues à un oeil humain.
Th. Gautier, La Morte amoureuse, 1836.
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Exercice 5
Cette dictée porte sur les accords du participe passé.

C'était dans une grange abandonnée qu'elle avait passé la nuit précédente [...] ; elle avait trouvé dans un champ désert quatre murs, une porte ouverte, un peu de paille sous un reste de toit, et elle s'était couchée sur cette paille et sous ce toit, sentant à travers la paille le glissement des rats et voyant à travers le toit le lever des astres. Elle avait dormi quelques heures ; puis s'était réveillée au milieu de la nuit, et remise en route afin de faire le plus de chemin possible avant la grande chaleur du jour. [...] Tout en marchant, elle songeait. Elle pensait aux aventures qu'elle avait traversées ; elle pensait à tout ce qu'elle avait souffert, à tout ce qu'elle avait accepté.
V. Hugo, Quatrevingt-treize, 1874.
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Exercice 6
Cette dictée porte sur l'imparfait.

Elle se levait dès l'aube, pour ne pas manquer la messe, et travaillait jusqu'au soir sans interruption ; puis, le diner étant fini, la vaisselle en ordre et la porte bien close, elle enfouissait la buche sous les cendres et s'endormait devant l'âtre, son rosaire à la main. [...] Quant à la propreté, le poli de ses casseroles faisait le désespoir des autres servantes. Économe, elle mangeait avec lenteur, et recueillait du doigt sur la table les miettes de son pain, – un pain de douze livres, cuit exprès pour elle, et qui durait vingt jours. En toute saison elle portait un mouchoir d'indienne fixé dans le dos par une épingle, un bonnet lui cachant les cheveux, des bas gris, un jupon rouge, et par-dessus sa camisole un tablier à bavette, comme les infirmières d'hôpital. Son visage était maigre et sa voix aigüe. À vingt-cinq ans, on lui en donnait quarante.
G. Flaubert, « Un Coeur simple », Trois Contes, 1877
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Exercice 7
Cette dictée porte sur l'accord des participes passés.

Le cadenas et la clef ne s'étaient pas vus depuis longtemps. Pourtant, au moyen de trois jurons et d'autant de grincements de dents, je parvins à faire tourner la clef. Nous entrâmes dans un passage obscur qui donnait accès à plusieurs salles basses. Les plafonds étaient couverts de toiles d'araignées. À l'odeur de moisi qui s'exhalait de toutes les pièces, il était évident que depuis longtemps, elles n'étaient pas habitées. On n'y voyait pas un seul meuble. Il est probable qu'autrefois, cette maison avait été décorée avec quelque élégance. Les fenêtres, à petits carreaux, la plupart brisés, donnaient sur le jardin, où j'aperçus un rosier en fleur, avec quelques arbres fruitiers et quantité de broccoli.
P. Mérimée, Il Viccolo di Madama Lucrezia, 1873.
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Exercice 8
Cette dictée porte sur le passé simple.

Les ténèbres s'épaississaient, le froid aigu faisait craquer les arbres. François se leva, frissonnant, incapable de rester là plus longtemps, se sentant presque défaillir. [...] Ce silence morne du soir glacé avait quelque chose d'effrayant et d'étrange. Il saisit dans ses mains de colosse le grand corps de Jean, le dressa et le coucha sur la selle pour le reporter au château ; puis il se remit en marche doucement, l'esprit troublé [...], poursuivi par des images horribles et surprenantes. Brusquement, dans le sentier qu'envahissait la nuit, une grande forme passa. C'était la bête. Une secousse d'épouvante agita le chasseur ; quelque chose de froid, comme une goutte d'eau lui glissa le long des reins, et il fit, ainsi qu'un moine hanté du diable, un grand signe de croix.
G. de Maupassant, Clair de lune, 1882.
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Exercice 9
Cette dictée porte sur les temps du récit.

J'observais ce spectacle étrange avec une curiosité si avide, si palpitante, si attentive, que je m'étais oublié moi-même. Un profond sentiment de pitié me remuait jusqu'aux entrailles, et leurs rires me faisaient peur. Tout à coup, à travers la rêverie profonde où j'étais tombé, je vis la ronde hurlante s'arrêter et se taire. Puis tous les yeux se tournèrent vers la fenêtre que j'occupais.
– Le condamné ! Le condamné ! crièrent-ils tous en me montrant du doigt. Je restai pétrifié. J'ignorais d'où ils me connaissaient. Je ne puis dire ce qui se passait en moi. Je frissonnai. Quand j'entendis le tumultueux fracas de leurs chaines au pied du mur, je poussai un cri, et je tombai évanoui.
V. Hugo, Le Dernier Jour d'un condamné, 1829.
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Exercice 10
Cette dictée porte sur la conjugaison (synthès e)
.

Ce jour-là, je m'en souviendrai toujours. C'était un mardi d'avril et il pleuvait. Quand j'eus passé mon complet – pantalon, gilet et veston – , je constatai avec plaisir qu'il ne me tiraillait pas et ne me gênait pas aux entournures comme le font toujours les vêtements neufs. Et pourtant il tombait à la perfection. Par habitude, je ne mets rien dans la poche droite de mon veston, mes papiers je les place dans la poche gauche. Ce qui explique pourquoi ce n'est que deux heures plus tard, au bureau, en glissant par hasard ma main dans la poche droite, que je m'aperçus qu'il y avait un papier là-dedans. Peut-être la note du tailleur ? Non. C'était un billet de dix mille lires. Je restai interdit.
D. Buzzati, « Le Veston ensorcelé », Le K, 1966.

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